Inondations : toutes les filières agricoles touchées en Île-de-France

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avec AFP , modifié à
Les agriculteurs d'Île-de-France sont particulièrement inquiets des dégâts causés par les inondations sur leurs cultures.

Les grandes cultures, le maraîchage, l'arboriculture comme l'élevage sont touchés par les inondations en Île-de-France ont déclaré vendredi les professionnels. Ils demandent à l'Etat d'étudier les indemnités possibles.

Des indemnisations demandées. Dans un communiqué commun, la Chambre interdépartementale d'Agriculture, la FDSEA et les JA (Jeunes agriculteurs) d’Île-de-France "interpellent les services de l'Etat pour qu'ils prennent toutes les dispositions nécessaires afin de faire reconnaître le caractère exceptionnel de cet événement climatique, et d'étudier, en lien avec la profession agricole, les voies d'indemnisation possibles". Dans les grandes cultures de blé, d'orge ou d'avoine, "de nombreux hectares de céréales sont versés". Le pois de printemps "est asphyxié et devient jaune", tandis que des maladies se développent notamment dans la féverole, selon les professionnels.

Les fraises et les salades dévastées. Pour les maraîchers, ces pluies excessives ont plus d'impact qu'une crue en hiver où les plantations sont minimes car au printemps ce sont les plants prêts à être vendus qui sont concernés. Ainsi les fraises de plein champs et autres fruits rouges ainsi que les salades sont dévastés. "Les producteurs situés dans les vallées de la Mauldre, de l'Yvette et de la Seine sont les plus touchés", indique le communiqué. La cerise francilienne se fera également rare sur les marchés cette année. La variété Burlat, précoce et à l'approche de la maturité, est la plus touchée, mais un début d'éclatement a commencé pour les variétés plus tardives comme la Stark. "Les arboriculteurs comme à Vernouillet, dans les Yvelines, subissent une perte totale de leur production", soulignent les organisations professionnelles.

Inquiétude aussi chez les éleveurs. Enfin, les éleveurs subissent eux aussi les conséquences des intempéries avec de "fortes pertes de fourrages, des pâtures d'été aux foins de cet hiver", ce qui va les contraindre à acheter de la nourriture pour leurs bêtes alors même que leur filière est déjà en difficulté.