Pascale Vion, la présidente de la Délégation aux Droits des femmes et à l'Egalité du Conseil Économique Social et Environnemental.
  • Copié
G.P.
Sur Europe 1, la présidente de la Délégation aux Droits des femmes et à l'Egalité du Conseil Économique Social et Environnemental est revenue sur les inégalités entre hommes et femmes dans la société.
INTERVIEW

62% des femmes confient ne pas s'imaginer évoluer professionnellement dans les dix prochaines années. Ce sondage exclusif montre que le chemin est encore long avant de pouvoir atteindre l'égalité homme-femme. Dans Il n'y en a pas deux comme elle, Pascale Vion, présidente de la Délégation aux Droits des femmes et à l'Egalité du CESE, a expliqué pourquoi notre société a encore du mal à rendre égaux les deux sexes.

Le modèle archaïque du mâle dominant. Pour Pascale Vion, si l'égalité homme-femme n'est pas encore atteinte, c'est en raison de l'organisation de la société. "On l'explique par notre modèle traditionnel, que les anthropologues appellent le modèle archaïque du mâle dominant", indique la présidente de la Délégation aux Droits des femmes et à l'Egalité au CESE. "On est encore resté dans ce schéma là, (...) qu'on reproduit plus ou moins consciemment", dépeint Pascale Vion. Et s'il y a bien un endroit où ces inégalités sont criantes, c'est dans le monde de l'entreprise.

"Il faut une prise de conscience au niveau des managers". Différences de salaire à compétence égale, peu d'emplois de qualification pour les femmes, remarques déplacées : le sexisme en entreprise est une réalité. Ainsi, selon un rapport du gouvernement, 80% des femmes confient avoir déjà subi des remarques sexistes. Pour Pascal Vision, "il faut une prise de conscience au niveau des managers et des chefs d'entreprise, (...) c'est primordial". "Quand ça part du haut, c'est très important de pouvoir montrer le bon exemple", décrit Pascale Vion.

Pour autant, la présidente de la Délégation aux Droits des femmes et à l'Egalité du CESE précise : "il ne faut pas non plus être dans un système où l'on accuserait les hommes d'être les méchants. Ils sont aussi victimes des stéréotypes, autant que les femmes."