Il jette un verre d'eau sur El Khomri : un militant d'ultragauche jugé en octobre

L'ancienne ministre du Travail fait campagne pour les élections législatives dans la 18e circonscription de Paris.
L'ancienne ministre du Travail fait campagne pour les élections législatives dans la 18e circonscription de Paris. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le NPA a dénoncé cette interpellation. Le parti estime que le militant lui a "simplement rafraîchi la mémoire sur l'opinion qu'ont d'elle des millions d'entre nous".

Un militant d'ultragauche interpellé dimanche après avoir jeté un verre d'eau sur l'ex-ministre Myriam El Khomri à Paris sera jugé en octobre pour "violences avec arme par destination" et "refus de prélèvements génétiques", a-t-on appris lundi de source proche du dossier.

"L'arme... étant l'eau". Dimanche matin, cet ancien syndicaliste de 39 ans a été interpellé pour avoir lancé le contenu d'un verre d'eau sur l'ancienne ministre du travail dans le XVIIIe arrondissement de Paris, où elle mène campagne pour les législatives, selon un communiqué du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) qui dénonce cette interpellation. "Arrêté immédiatement et conduit au commissariat de la Goutte d'or, il a ensuite été mis en garde à vue puis déferré pour 'violences avec arme par destination'. L'arme étant... l'eau!" ironise le communiqué du NPA.

"Il lui a rafraîchi la mémoire". "En cette période de grandes chaleurs, il lui a simplement rafraîchi la mémoire sur l'opinion qu'ont d'elle des millions d'entre nous", poursuit le communiqué du parti de Philippe Poutou, ex-candidat à la présidentielle. Ce militant, fiché pour son appartenance à la mouvance d'extrême gauche, a été présenté au parquet lundi qui a décidé de le convoquer le 3 octobre pour son procès, selon la source proche du dossier.

Investie par le PS, Myriam El Khomri se présente sous l'étiquette "majorité présidentielle" dans la 18e circonscription de Paris où La République en marche (REM) d'Emmanuel Macron n'a pas nommé de candidat. Elle y affronte notamment la militante féministe Caroline De Haas, à l'origine d'une pétition en ligne qui avait réuni plus de 1,3 million de signataires contre la loi travail portée par l'ancienne ministre et le candidat de La France Insoumise, Paul Vannier.