Hollande décore les deux rescapés de l'imprimerie de Dammartin-en-Goële

François Hollande avec Michel Catalano, 1280x640
François Hollande en compagnie de Michel Catalano (à droite) et son employé, Lilan Lepere. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le président de la République a remis la légion d'honneur au patron de l'usine dans laquelle s'étaient retranchés les auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo. 

François Hollande a décoré jeudi Michel Catalano, retenu en otage dans son imprimerie par les frères Kouachi en janvier 2015, ainsi que Lilian Lepère, l'employé caché pendant huit heures dans l'entreprise. C'est dans cette petite usine que s'étaient retranchés les auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo.

Un "acte d'espérance" face à la "barbarie". Le président de la République inaugurait l'imprimerie de Michel Catalano à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), largement détruite lors de l'assaut du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) le 9 janvier 2015, qui s'était soldé par la mort de Chérif et Saïd Kouachi, 32 et 34 ans. Avant de leur remettre la légion d'Honneur, le chef de l'Etat a salué le courage des deux hommes comme un "acte d'espérance et de volonté" face à la "barbarie".

"Je ne doute pas que beaucoup de Français et de personnes venues du monde entier voudront savoir : 'c'est où Dammartin ? C'est où le fameux groupe Catalano?' C'est là où il y a des valeurs, là où il y a des principes, des idéaux, de l'espoir, c'est là où s'est produit un drame, mais aussi une renaissance et donc une espérance", a lancé le président.

"Capables de faire bloc". "Quand il y a cette situation qui met le pays à l'épreuve, comment devons nous réagir ? En nous renfermant, en nous repliant ? Ou au contraire en étant capables de faire bloc et de montrer que nous sommes nous, la France, avec les principes qui nous gouvernent, nous sommes, face à ceux qui nous menacent, les plus forts ?", a-t-il dit. Lilian Lepère, 26 ans au moment des faits, s'était caché plus de huit heures sous l'évier de l'espace de restauration de l'imprimerie, communiquant par SMS avec l'unité d'élite de la gendarmerie sans être jamais découvert, alors que les deux assassins de la rédaction de Charlie Hebdo n'étaient qu'à quelques mètres. Ses informations avaient facilité l'assaut final.