Hausse des carburants : l'appel de 23 ONG à “sortir de la dépendance au diesel et à l’essence”

Le Réseau Action Climat (Greenpeace, WWF, Oxfam...) s'est engagé lundi dans le débat sur la hausse des prix des carburants
Le Réseau Action Climat (Greenpeace, WWF, Oxfam...) s'est engagé lundi dans le débat sur la hausse des prix des carburants © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Dans une tribune publiée sur franceinfo lundi, le réseau Action Climat et ses 22 associations membres appellent les "politiques de tous bords" à prendre leurs responsabilités.

La hausse des prix des carburants agite le débat en France depuis plusieurs semaines maintenant. À quelques jours de la grande mobilisation prévue le 17 novembre, les ONG environnementales prennent position. Dans une tribune publiée sur franceinfo, le réseau Action Climat et ses 22 associations membres, parmi lesquelles Greenpeace, WWF ou Oxfam, appellent le gouvernement à "sortir les citoyens de leur dépendance au diesel et à l'essence". Et apportent un soutien inattendu aux Français obligés de prendre leur voiture.

"Une instrumentalisation irresponsable". "Depuis plusieurs jours, les prises de parole de plusieurs responsables politiques de tous bords alimentent les tensions autour de la hausse des prix des carburants, dénonçant à tout va la fiscalité écologique", débutent les signataires, dénonçant eux-mêmes "une instrumentalisation irresponsable". Le gouvernement est d'ailleurs jugé "responsable de la crise en cours, puisqu'il tarde à mettre en place des mesures rapides et suffisamment ambitieuses pour financer les alternatives à la voiture et aider ceux qui n'ont pas les moyens de se déplacer autrement".

Des solutions mises en avant. Et les ONG de proposer des solutions pour "permettre à terme de sortir les citoyens de leur dépendance au diesel et à l'essence". Outre le développement des transports en commun et du vélo, la favorisation de véhicules "véritablement moins émetteurs et moins polluants", les signataires proposent notamment le "désenclavement des territoires via un réseau ferré opérationnel, modernisé et accessible à tous les portefeuilles", ou encore la "lutte contre l'étalement urbain en rapprochant les lieux de vie des lieux de travail et de loisirs".

Un soutien financier pour ceux qui n’ont pas le choix. Mais les ONG pensent aussi à "ceux qui ne peuvent pas faire autrement" et qui sont obligés de prendre leur voiture pour se déplacer. "C'est à ces citoyens que le gouvernement doit apporter de manière urgente un soutien financier", plaident-ils.