Grève à Vélib : les salariés licenciés vont saisir les prud'hommes

Le tribunal de grande instance de Paris avait estimé, le 14 mai, que la grève était "illicite", faute de préavis.
Le tribunal de grande instance de Paris avait estimé, le 14 mai, que la grève était "illicite", faute de préavis. © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP , modifié à
Les salariés de Vélib qui ont été licenciés pour faute grave "en raison de leur participation à la grève" vont saisir les prud'hommes dans la semaine. 

La trentaine de salariés grévistes de Vélib qui ont reçu dimanche leur lettre de licenciement vont saisir le conseil des prud'hommes de Nanterre contre l'opérateur Smovengo, a annoncé lundi un de leurs avocats.  "Nous sommes face à un trouble illicite, des salariés grévistes sont licenciés en raison de leur participation à la grève", a expliqué Me Thierry Renard lors d'une conférence de presse. Leur avocat prévoit de déposer dans la semaine "une requête de saisine du Conseil des prud'hommes de Nanterre en référé".

La "faute grave" en question. Me Renard a tenu à rappeler qu'"on ne peut licencier un salarié en grève, licite ou illicite, que pour faute lourde", notion qui "induit l'idée d'intention de nuire", contrairement à la faute grave. Or,"toutes les lettres de licenciement visent la faute grave", a souligné celui qui espère une réintégration des salariés sous quinze jours. "Depuis le jugement du 14 mai, les salariés ont été informés que leur grève est illicite. Or, dès lors que la grève est illicite, il n'y a plus grève : la faute grave suffit donc pour licencier" a soutenu de son côté Me Arnaud Blanc De la Nault, l'avocat de Smovengo.