"Gilets jaunes" : "C'est une maman en colère qui vous parle, on en a marre des taxes !", s'insurge Véronique sur le périphérique parisien

gilets jaunes, Porte d'Auteuil, crédit : LUCAS BARIOULET / AFP
Une cinquantaine de "gilets jaunes" se sont rassemblés autour de la porte Maillot samedi matin © LUCAS BARIOULET / AFP
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Romane Hocquet, édité par Marthe Ronteix , modifié à
"Aujourd'hui, nos salaires ne suffisent plus avec toutes les augmentations. Les mutuelles, le carburant... Les taxes, on en a marre en France", s'insurge Véronique, une "gilet jaune" présente sur le périphérique parisien à la porte Maillot samedi matin.
TÉMOIGNAGE

Les "gilets jaunes", ces citoyens qui protestent notamment contre la hausse du prix des carburants, se sont rassemblés au bois de Boulogne (au nord-ouest de la capitale), samedi matin, avec pour objectif de bloquer le périphérique parisien.

Une organisation confuse. Aux alentours de 7 heures, une cinquantaine de "gilets jaunes" se sont retrouvés à l'entrée du bois pour se concerter. Mais ce rassemblement, confus, a eu du mal à s'organiser en l'absence de réels leaders, ce mouvement citoyen n'étant affilié à aucun syndicat ni parti politique.

Des "gilets jaunes" se sont rapidement retrouvés face aux forces de l'ordre qui avaient anticipé et étaient venues en nombre. Les policiers ont bloqué les manifestants au niveau de la porte Maillot, où la circulation reste fluide, et du bois de Boulogne. Le ton est alors monté et des échanges tendus se sont déroulés.

"Aujourd'hui nos salaires ne suffisent plus avec toutes les augmentations". Cela a été le cas pour Véronique, qui comptait rejoindre le périphérique à pieds. "Ce que je veux dire à Emmanuel Macron, c'est qu'aujourd'hui nos salaires ne suffisent plus avec toutes les augmentations. Les mutuelles, le carburant... Les taxes, on en a marre en France", poursuit-elle au micro d'Europe 1.

"Je vais piquer une colère si je ne peux pas avancer. Je suis descendue dans la rue aujourd'hui pour mes enfants, c'est une maman en colère qui vous parle. C'est un ras-le-bol général. Ce ne sont pas seulement les 'gilets jaunes', c'est les Français en colère dans la rue."

De la porte Maillot à la porte de Saint-Cloud. Après une vingtaine de minutes et quelques tentatives de négociation, les "gilets jaunes" ont finalement décidé de quitter tant bien que mal le bois de Boulogne pour aller bloquer le sud-ouest du périphérique, aux alentours de la porte de Saint-Cloud