Eure : la maternité de Bernay a fermé officiellement lundi

La maternité de Bernay a affiché 312 accouchements en 2018 contre 403 en 2017. (photo d'illustration)
La maternité de Bernay a affiché 312 accouchements en 2018 contre 403 en 2017. (photo d'illustration) © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
La maternité de Bernay a fermé officiellement lundi matin, alors que la justice a rejeté dans le même temps un recours en référé contre cette fermeture décidée par l'Etat il y a un an. 

La maternité de Bernay, dans l'Eure, a fermé officiellement lundi matin avant que la justice ne rejette dans l'après-midi un recours en référé contre cette décision de l'État vivement contestée depuis un an. Le juge des référés du tribunal administratif (TA) de Rouen a rejeté lundi un recours examiné vendredi contre cette fermeture, a indiqué lundi après-midi le TA, qui ne communique pas l'intégralité de la décision dans l'immédiat.

Faire 30 ou 50 minutes de route. "Une maternité à Bernay", "mobilisons nous", pouvait-on encore lire lundi matin dans les couloirs de ce service, où l'on pouvait entendre des bébés nés ces derniers jours. La grille de l'hôpital était bardée de doudous. Vendredi matin, l'Agence régionale de santé (ARS) avait plaidé devant le juge ne pas avoir statué sur cette fermeture, avant de confirmer dans l'après-midi dans un communiqué de presse que la décision avait été signée le jour même et de confirmer ainsi la fin des accouchements à Bernay le 11 mars. La ministre de la santé Agnès Buzyn avait confirmé le 18 février à Bernay la fermeture de la maternité dans cette ville de 10.400 habitants. Les femmes doivent désormais accoucher à Lisieux (à environ 30 minutes) ou à Évreux (50 minutes), selon la ministre.

Baisse des accouchements en 2018. Une vingtaine d'élus locaux opposés à la fermeture, dont le sénateur centriste Hervé Maurey et le président de la région, le centriste Hervé Morin, avaient alors fait le déplacement. La maternité de Bernay a affiché 312 accouchements en 2018 contre 403 en 2017, selon l'ARS. Outre cette requête en référé, une autre procédure a été engagée sur le fond devant la juridiction rouennaise. Deux procédures en dénigrement visant Christine Gardel, directrice de l'ARS de Normandie, et la ministre de la Santé, sont également pendantes devant le TGI d'Evreux.