En Seine-Saint-Denis, le mot "Egalité" retiré de la devise républicaine dans les écoles

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C.P. avec Ariane Lavrilleux
Les parents d'élèves de Seine-Saint-Denis sont à nouveau mobilisés mercredi. Ils dénoncent le non-remplacement des professeurs dans les écoles. 

Les parents d’élèves de Seine-Saint-Denis sont à nouveau mobilisés. Ils appellent mercredi à masquer le mot "égalité" de la devise républicaine "Liberté, égalité, fraternité" sur les frontons des écoles. C’est une manière pour eux de dénoncer le non-remplacement des professeurs. Des faits déjà dénoncés en avril dernier par les fédérations des parents d’élèves qui se plaignaient que 20.000 journées de classe n’aient pas été assurées depuis 2015, en raison notamment de l’absentéisme des professeurs et de la pénurie de remplaçants.

"L'égalité n'est pas une réalité"'. "Nous appelons la FCPE 93 (Fédération des Conseils de Parents d'Elèves, ndlr) à manifester sa colère dans les écoles en les occupant. Nous appelons les parents à cacher, de façon symbolique le mot 'égalité' de la devise ‘Liberté, égalité, fraternité’", a expliqué sur Europe 1 mercredi matin Rodrigo Arenas, le président de la FCPE de Seine-Saint-Denis. Pour lui, "c’est une façon de dire que l’égalité républicaine n’est pas une réalité dans le département". "Nous avons à la fois un problème de droits et de projections. Ce n’est pas pour rien que le Défenseur des Droits a considéré qu’il y a une rupture de l’égalité du service public en Seine-Saint-Denis", a-t-il affirmé.

"Au bout de la rupture". Selon Rodrigo Arenas, "le département est au bout de la rupture". Et il appelle donc le ministère à s'engager sur le long terme. Du côté de l'Education Nationale, la ministre Najat Vallaud-Belkacem avait déjà concédé en avril des difficultés dans le remplacement des enseignants. Elle avait alors promis des créations de poste pour la rentrée prochaine