Dix personnes, soupçonnées de vouloir attaquer des hommes politiques, arrêtées mardi

La police a mené mardi un coup de filet dans les milieux d'extrême droite français. (illustration)
La police a mené mardi un coup de filet dans les milieux d'extrême droite français. (illustration) © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec service Police-Justice et agences , modifié à
La police a interpellé mardi dix personnes dans les milieux d'extrême droite français, soupçonnées d'avoir pris part à des projets d'attentats, dont aucun n'était imminent, contre des hommes politiques et des lieux de cultes.

Dix personnes, soupçonnées de vouloir attaquer des hommes politiques, ont été arrêtées mardi dans le Sud-Est de la France et en région parisienne, dans le cadre d'une enquête dans laquelle un ex-militant d'extrême droite a déjà été arrêté fin juin, ont rapporté des sources judiciaires.

Projets d'attentats contre des hommes politiques. Neuf personnes ont été arrêtées le matin et la dixième en début d'après-midi, dans le cadre d'une enquête menée par la sous-direction de la lutte anti-terroriste de la police judiciaire (SDAT) et de la direction générale du renseignement intérieur (DGSI). Parmi les suspects, il y a trois mineurs de 17 ans et une femme de 45 ans, mère d'un des interpellés. 

Tous ont été placés en garde à vue mardi. Mais la police tient à préciser qu'il s'agit du prolongement logique de l’enquête et qu'aucune attaque n'était imminente. Les suspects font partie d'un groupuscule autoproclamé "OAS" pour "Organisation des Armées Sociales", et soupçonnés d'avoir pris part à des projets d'attentats contre des responsables politiques ainsi que des lieux de culte musulmans.  

Un ancien de l'Action française mis en examen. Le cerveau de ce groupe serait un homme de 21 ans, Logan N., arrêté le 28 juin à Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône, et mis en examen début juillet pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Comme le rapporte Le Monde, cet ancien membre de l'Action française est soupçonné d'avoir appelé au meurtre, notamment contre les immigrés. Il ne cachait pas non plus son admiration pour le tueur norvégien Anders Breivik, qui a tué 77 personnes en 2011, ce qui en faisait un "profil inquiétant" pour les enquêteurs. Parmi ses cibles : des hommes politiques comme Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et Christophe Castaner (La République En Marche).