Deux hommes jugés en décembre pour avoir usurpé l'identité de Macron dans des emails

Les deux hommes envoyaient des emails pour discréditer Emmanuel Macron. (illustration)
Les deux hommes envoyaient des emails pour discréditer Emmanuel Macron. (illustration) © Kirill KUDRYAVTSEV / AFP
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avec AFP , modifié à
Pendant la campagne présidentielle, deux hommes avaient envoyé des emails signés "Emmanuel" et intitulés "10 bonnes raisons de ne pas voter pour moi". 

Deux hommes, dont un militant de la droite conservatrice, seront jugés le 12 décembre pour avoir usurpé l'identité du candidat Emmanuel Macron dans des emails envoyés à quelques jours de la présidentielle, a décidé mardi le tribunal correctionnel de Paris. Le 21 avril 2017, à deux jours du premier tour de l'élection présidentielle, un message intitulé "10 bonnes raisons de ne pas voter pour moi" et signé "Emmanuel" était parvenu à une centaine de destinataires via l'adresse "emmanuel.macron.enmarche@gmail.com".

Plainte d'Emmanuel Macron. Le même email avait par la suite été renvoyé, depuis deux adresses anonymisées, à des membres de l'équipe du candidat Macron, ainsi qu'à des journalistes. L'email invitait à signer une pétition intitulée "Emmanuel Macron, où est passé votre patrimoine ?" sur un site anti-Macron et anti-immigration. Emmanuel Macron avait porté plainte et le parquet avait ouvert une enquête. Poursuivis pour usurpation d'identité, les prévenus avaient comparu en mars devant le tribunal correctionnel, mais celui-ci avait décidé de transmettre une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) de la défense à la Cour de cassation, ce qui avait reporté l'examen du fond de l'affaire.

Un militant de la droite conservatrice. La Cour ayant refusé de transmettre cette question au Conseil constitutionnel, le tribunal a fixé mardi le procès au 12 décembre. L'un des prévenus, un militant de la droite conservatrice âgé de 38 ans, est soupçonné d'avoir demandé à l'autre, âgé de 33 ans, de créer l'adresse email litigieuse, de lui avoir fourni le texte et la liste de diffusion correspondante, puis d'avoir rediffusé cet email. Le chef de l'État ne s'est pas constitué partie civile au procès.