Des salariés contents de venir travailler mais un équilibre fragile avec la vie perso

Moins de salariés jugent leur travail "physiquement fatigant" (48%, -6 points depuis 2009) et ils sont moins nombreux à effectuer des gestes répétitifs (32%, -7). Image d'illustration.
Moins de salariés jugent leur travail "physiquement fatigant" (48%, -6 points depuis 2009) et ils sont moins nombreux à effectuer des gestes répétitifs (32%, -7). Image d'illustration. © THOMAS KIENZLE / AFP
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avec AFP
Selon une étude parue jeudi, si des progrès ont permis de "réduire certains risques", la pression psychologique reste élevée pour 68% des sondés. 

Si 68% des salariés sont "contents de venir travailler le matin", ils sont autant à qualifier leur travail de "nerveusement fatigant" et 35% à avoir des difficultés à concilier vie personnelle et vie professionnelle, selon une étude du groupe de protection sociale Malakoff Médéric publiée jeudi. Depuis dix ans, malgré des "motifs de satisfaction", des "zones de risque persistent" pour les salariés, relève ce 10e baromètre sur la santé et la qualité de vie au travail.

Moins de gestes répétitifs. Les changements des dix dernières années (nouvelles technologies, évolution du tissu économique...) ont "permis de réduire certains risques" mais "en ont fait naître ou exacerber" d'autres, commente Anne-Sophie Godon, directrice innovation. Au nombre des "signaux positifs", selon Anne-Sophie Godon, moins de salariés jugent leur travail "physiquement fatigant" (48%, -6 points depuis 2009) et ils sont moins nombreux à effectuer des gestes répétitifs (32%, -7). Ils sont aussi "plus confiants dans leur situation professionnelle" (73%, +9).

Trop de pression psychologique. En revanche, l'enquête montre un équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle "fragilisé", avec plus d'un tiers (35%, +8) des salariés faisant part de difficultés à concilier les deux. 51% des cadres affirment ainsi ne pouvoir s'empêcher de consulter leurs mails professionnels en dehors du travail (+10 en cinq ans). Depuis 2010, le nombre de salariés s'occupant régulièrement d'un proche dépendant ou malade a doublé, passant de 9% à 19%, note aussi l'enquête. La pression psychologique reste aussi élevée, 68% (-4) des salariés jugeant leur travail "nerveusement fatigant". 40% disent "avoir du mal à gérer les priorités". Autre problème soulevé, le manque de reconnaissance, qui concerne 42% des salariés, et plus encore d'autonomie (76%, +10).

Horaires plus souples et télétravail. Interrogés sur ce qui leur faciliterait la vie, 46% des salariés évoquent des horaires de travail "plus souples", 28% une réduction du temps de travail, 24% la possibilité de faire du télétravail et 22% des objectifs "en adéquation avec les ressources" dont ils disposent. Concernant les sujets qu'ils jugent importants pour les dix années à venir, les salariés citent en premier lieu "l'équité/la juste rémunération", devant l'équilibre vie pro/vie perso et leurs perspectives d'évolution, à égalité avec la qualité de vie au travail.