Des ouvriers non payés en grève sur un chantier du métro parisien

Une quarantaine d'ouvriers travaillant sur un chantier du métro parisien pour un sous-traitant de la Sogea, filiale de Vinci, sont en grève depuis lundi à minuit pour obtenir notamment le paiement de leurs salaires.
Une quarantaine d'ouvriers travaillant sur un chantier du métro parisien pour un sous-traitant de la Sogea, filiale de Vinci, sont en grève depuis lundi à minuit pour obtenir notamment le paiement de leurs salaires. © (Photo d'illustration) AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
En grève depuis lundi à minuit, les ouvriers, majoritairement turcs, n'ont pas été payés depuis deux à huit mois selon les cas, d'après la CGT.

Une quarantaine d'ouvriers travaillant sur un chantier du métro parisien pour un sous-traitant de la Sogea, filiale de Vinci, sont en grève depuis lundi à minuit pour obtenir notamment le paiement de leurs salaires, selon la CGT.

"Quasiment tous non déclarés". Les ouvriers, "majoritairement des travailleurs turcs", n'ont pas été payés depuis 2 à 8 mois selon les cas, a rapporté Christian Renard, responsable de l'union syndicale de la construction CGT-Paris et délégué CGT du groupe Vinci. "Quasiment tous non déclarés", d'après le syndicaliste, ils travaillent de nuit sur un chantier de rénovation à la station Châtelet, sous le contrôle de l'entreprise FH Service, sous-traitant de la Sogea TPI (groupe Vinci). Selon le délégué CGT, l'inspection du travail a procédé à un contrôle lundi soir.

Fiches de paies et contrats de travail manquants. Les ouvriers réclament en premier lieu le paiement des arriérés de salaire, ainsi que l'ensemble de leurs fiches de paie, avec leur contrat de travail. Sans nouvelles de l'employeur direct, Christian Renard estime désormais que "le dossier est entre les mains de Vinci Construction", qui "peut les embaucher" dans la mesure où les travaux du Grand Paris apporteront "beaucoup de boulot". "Cette situation scandaleuse met une nouvelle fois à jour la forte vulnérabilité de ces travailleurs en situation précaire, victimes du travail dissimulé, exposés à la surexploitation et aux risques professionnels par des patrons sans scrupules", a dénoncé la CGT-Construction dans un communiqué. Sollicité, le groupe Vinci n'était pas en mesure de commenter dans l'immédiat.