Des militaires impliqués dans un trafic d'armes

Les deux militaires appartiennent au 2ème Régiment d'infanterie de marine du Mans (photo d'illustration).
Les deux militaires appartiennent au 2ème Régiment d'infanterie de marine du Mans (photo d'illustration). © JEFF PACHOUD / AFP
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G.D. , modifié à
Deux militaires du 2ème Régiment d'infanterie de marine du Mans ont été interpellés à l'automne 2016, permettant aux enquêteurs de remonter la piste d'un probable trafic d'armes.

C'est un contrôle anodin qui a permis aux gendarmes de déceler un vaste trafic d'armes. Comme le révèle Ouest France, l'enquête a connu un coup d'accélérateur cette semaine avec l'interpellation d'un trafiquant de drogue de 28 ans et d'un collectionneur de 72 ans.

Une première interpellation en septembre 2016. Tout a commencé le soir du 29 septembre 2016, lorsque les zigzags d'un conducteur de scooter de 21 ans attirent l'attention d'une patrouille dans l'agglomération du Mans. L'homme est un militaire affecté au 2ème Régiment d'infanterie de marine (RIMa) du Mans et il porte à la ceinture un pistolet de calibre 7.65 chargé de huit cartouches. L'arme, enregistrée en Belgique, est déclarée volée.

Les enquêteurs découvrent par la suite 140 cartouches et trois holsters (étuis en cuir pour pistolet) lors d'une perquisition au domicile du jeune homme. Son fournisseur n'est autre qu'un camarade du RIMa, avec qui il va régulièrement s'entraîner au tir au 7.65 et au 9 mm dans un bois. L'enquête permet de révéler que le fournisseur présumé consulte de façon régulière des forums de revente d'armes sur internet. Les deux hommes sont mis en examen et écroués avant d'être libérés et placés sous contrôle judiciaire au début de l'année.

Plus d'une centaine d'armes saisies. L'homme qui a vendu les armes aux deux hommes a ensuite été arrêté lors d'une opération de gendarmerie en Normandie, le 1er février dernier. Une quatrième personne, un contact du duo, a été interpellée le 5 juillet dans le centre de la France. Plus d'une centaine d'armes ont été saisies au cours de cette enquête, menée par les gendarmes de la section de recherche d'Angers et le plateau d'investigation sur les explosifs et les armes à feu.

C'est la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Rennes qui pilote les opérations. Les deux derniers suspects, arrêtés mardi en région parisienne et mercredi dans la Nièvre, ont été présentés vendredi à un juge d'instruction de la Jirs, avant d'être placés en détention provisoire. Lors des multiples perquisitions menées dans cette investigation, des quantités de haschisch et d'héroïne ont également été découvertes par les enquêteurs.