La Ligue des droits de l'homme demande plus de moyens financiers et humains (Archives) 1:05
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Siam Spencer, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Une dizaine d'associations tirent la sonnette d'alarme sur la diminution constante des moyens financiers et humains alloués à la Miviludes, la Mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires. Un constat d'autant plus inquiétant que la pandémie de Covid-19 est propice au développement de ces dérives.

Redonner des moyens à la hauteur de l'enjeu. Dans un communiqué, une dizaine d'associations alertent sur la diminution constante des moyens financiers et humains alloués à la Miviludes, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. Une diminution d'autant plus inquiétante que la pandémie de Covid-19 est propice à ces dérives, avec 40% de signalements en plus par rapport à il y a cinq ans.

Sept fonctionnaires au lieu d'une quinzaine

Roland Biache, secrétaire général de la Ligue des droits de l'Homme, met en avant le contexte actuel pour expliquer ces dérives sectaires. "Ce genre de situation voit des personnes qui sont tout simplement des gourous, développer des activités, essayer de capter des gens fragiles", précise-t-il au micro d'Europe 1.

Le secrétaire général regrette que la Mission n'ait plus les mêmes moyens qu'avant. "Du temps où elle était sous l'égide du Premier ministre, la Miviludes avait son propre budget et le détachement d'une quinzaine de fonctionnaires. Depuis qu'elle est rattachée au CIPDR, le service de lutte contre la radicalisation, elle ne bénéficie plus que de sept fonctionnaires détachés", indique Roland Biache.

500.000 adeptes en France, selon la Miviludes

"Toute vérité n'étant pas bonne à dire, il y a une volonté délibérée de restreindre une capacité qu'avait la Miviludes d'exercer une transparence, en quelque sorte, sur l'évolution et le développement des phénomènes sectaires en France", estime le secrétaire général de la Ligue des droits de l'Homme.

Au total, 500.000 personnes seraient adeptes de ces mouvements et 30.000 enfants élevés dans ce contexte, selon la Mission interministérielle.