Dannemarie : nouvelle requête pour faire retirer les silhouettes féminines controversées

Dannemarie, année de la femme, silhouettes crédit : SEBASTIEN BOZON / AFP - 1280
Trois associations féministes ont déposé un recours contre ces silhouettes féminines © SEBASTIEN BOZON / AFP
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M.R. , modifié à
Trois associations féministes ont déposé un nouveau recours auprès du tribunal administratif de Strasbourg pour faire retirer des silhouettes de femmes installées dans la ville qu'elles jugent "discriminatoires". 

La polémique autour des silhouettes de femmes installées dans la commune de Dannemarie, dans le Haut-Rhin, n'est pas encore terminée. Après la décision du Conseil d'État d'annuler le retrait de ces silhouettes de carton, l'association Les Effronté-e-s, les Chiennes de garde et l'OLF 67 (Osez le féminisme) ont déposé une nouvelle requête pour les faire retirer, rapporte France 3 Grand Est mercredi. 

Des silhouettes jugées "discriminatoires". En juin dernier, le maire de la commune de Dannemarie avait fait installer 125 des silhouettes féminines en contreplaqué dans le cadre de l'opération "2017 Dannemarie, année de la femme". Mais cette initiative a été rapidement dénoncée par l'association Les Effronté-e-s qui a estimé qu'elles étaient "porteuses de stéréotype de genre" et "discriminatoires". Le tribunal administratif de Strasbourg a alors ordonné au maire de la commune de les retirer en août

Un retrait annulé par le Conseil d'État. Saisi, le Conseil d'État a annulé cette décision début septembre, jugeant que ces silhouettes ne portaient pas une "atteinte grave" à la dignité humaine comme le dénonçait l'association. C'est pourquoi Les Effronté-e-s ont déposé un nouveau recours devant le tribunal correctionnel de Strasbourg mercredi.

S'interroger sur la légalité ou non de la décision du maire. "Cette fois-ci, on lui demande si la décision du maire d'installer les figurines est légale ou pas, si elle est compatible avec les normes supérieures que sont la loi, les conventions internationales et la constitution", a expliqué l'avocate de l'association. Les Effronté-e-s espèrent ensuite pouvoir déposer un recours pour engager la responsabilité du maire. Cette procédure ne devrait pas aboutir avant plusieurs mois.