Cyberattaques : des "activités inquiétantes" détectées, possibles prémices à "des actes de guerre"

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Aude Leroy et A.D.
Le directeur général de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information ne cache pas l'importance des attaques, qui restent pour l'instant sans conséquences.

La Russie a dénoncé mardi les accusations "'infondées" de Washington et de Londres au sujet d'une cyberattaque mondiale. Mais les services de sécurité américain et britannique se montrent formels : des hackers, pilotés par la Russie, ont mené récemment de nouvelles attaques contre les services informatiques de leurs administrations et de leurs principales infrastructures. La France n'a évoqué aucun nom de pays mais a reconnu avoir également détecté une situation problématique.

"Aujourd'hui, ils ne cassent rien, ils ne volent rien." Guillaume Poupard, le directeur général de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), rattachée aux services du Premier ministre, explique en détails la situation au micro d'Europe 1 : "En même temps que nos alliés anglo-saxons, on a détecté des activités inquiétantes. On a clairement affaire à des attaquants informatiques. Aujourd'hui, ils ne cassent rien, ils ne volent rien, ils sont extrêmement discrets. Donc, on pourrait se dire que ce n'est pas très grave. En fait, c'est extrêmement grave, parce qu'il y a forcément une motivation derrière vu les moyens engagés. Notre très grande crainte, c'est que ces attaquants préparent des actes futurs, des actes de guerre potentiellement, déclarée ou non déclarée", s'inquiète le spécialiste.

Entendu sur europe1 :
Notre très grande crainte, c'est que ces attaquants préparent des actes futurs, des actes de guerre potentiellement, déclarée ou non déclarée

Le directeur général de l'Anssi se montre en revanche bien plus prudent quant à l'identification des attaquants : "Il ne faut pas se précipiter à désigner untel ou untel parce que dans le domaine informatique, on peut très facilement se faire passer pour d'autres."