Corse : nouvelle évasion à la prison ouverte de Casabianda

La prison ne comporte pas de mur d'enceinte.
La prison ne comporte pas de mur d'enceinte. © PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
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avec AFP , modifié à
Il s'agit de la troisième évasion d'un détenu de ce centre sans mur d'enceinte depuis le début de l'année.

Un détenu de la prison de Casabianda, en Haute-Corse, un établissement sans mur d'enceinte unique en France, est suspecté de s'être évadé mardi, a-t-on appris vendredi auprès de la procureure de Bastia Caroline Tharot. Il s'agit de la troisième évasion d'un détenu de ce centre depuis le début de l'année.

Le parquet de Bastia a été avisé jeudi à la mi-journée d'une "suspicion d'évasion" concernant un détenu de 46 ans, condamné en 2014 par une cour d'assises "pour des faits qui ne sont pas des infractions à caractère sexuel", a indiqué la procureure, confirmant une information de Corse-Matin. Le signalement a été fait jeudi mais il "serait susceptible de s'être évadé dès mardi", a-t-elle encore précisé. 

 

Mise à jour - Le détenu s'est rendu. Le détenu qui s'était évadé mardi de la prison de Casabianda s'est rendu vendredi avant d'être placé en garde à vue. Il a été placé en garde à vue "afin d'être interrogé sur les circonstances de sa disparition", a indiqué la procureure de Bastia Caroline Tharot. Selon une source pénitentiaire à l'AFP, l'homme aurait tenté de se suicider avant de décider de se rendre, en retournant à la prison. 

"Son comportement donnait satisfaction". L'homme était incarcéré à Casabianda depuis juin 2017 et il "ne s'était absolument pas fait remarquer défavorablement". "Il avait été admis au travail" à la bergerie de la prison parce que "son comportement donnait satisfaction", a ajouté la procureure. L'enquête a été confiée à la brigade de recherche de gendarmerie de Ghisonaccia.

Deux disparitions en août. Le 29 août, un détenu d'une trentaine d'années, condamné pour vols et escroqueries, ne s'était pas présenté à la prison à la suite d'une permission accordée pour des motifs familiaux. Il avait été arrêté quelques jours plus tard près de Saint-Etienne, sur son lieu de permission. Un autre détenu de 43 ans, condamné en 2014 pour "viols aggravés" à 12 ans de réclusion criminelle, avait disparu du même établissement, le 20 août. Deux jours après, son corps avait été retrouvé dans l'étang d'Urbino, situé à une dizaine de kilomètres de Casabianda.

Sans mur d'enceinte, le centre de détention de Casabianda, sur la commune d'Aleria, en plaine orientale et à 70 km au sud de Bastia, compte 194 places, occupées aux deux-tiers par des délinquants sexuels. Ils bénéficient d'un "régime de circulation ouvert" dans la journée, assorti de plusieurs contrôles quotidiens et sont encadrés par une trentaine de surveillants. La plupart travaillent dans des plantations et élevages du domaine.