Concertation écourtée pour la réforme de l'apprentissage

Initialement, le calendrier prévoyait, outre les réunions des 11 et 18, une réunion plénière le 25 janvier.
Initialement, le calendrier prévoyait, outre les réunions des 11 et 18, une réunion plénière le 25 janvier. © Philippe HUGUEN/AFP
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avec AFP , modifié à
Deux réunions de travail ont été annulées. Déjà en décembre les régions accusaient le gouvernement d'organiser une "pseudo-concertation" et de vouloir privatiser ce secteur.

La concertation sur la réforme de l'apprentissage a été écourtée avec l'annulation de deux réunions de travail qui étaient prévues en janvier, a indiqué mardi Régions de France (RF). Cette vaste concertation, menée par Sylvie Brunet, présidente de la section Travail et Emploi du Conseil économique, social et environnemental (Cese), avait déjà subi un revers fin décembre avec le retrait des régions, acteurs clés qui accusaient le gouvernement de faire une "pseudo-concertation" et de vouloir privatiser ce secteur. Les réunions de travail des 11 et 18 janvier ont été annulées. Le 18 aura finalement lieu une réunion de synthèse, a indiqué RF. 

Le dialogue n'est pas rompu. Initialement, le calendrier prévoyait, outre les réunions des 11 et 18, une réunion plénière le 25 janvier, avant la remise du rapport de synthèse de Sylvie Brunet à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, mi-février. Néanmoins, le dialogue n'est pas rompu puisque des réunions bilatérales se tiennent en parallèle. David Margueritte, qui négocie pour les Régions de France (RF, ex-Associations des régions de France), a ainsi indiqué qu'il s'était entretenu lundi avec Muriel Pénicaud  et devait rencontrer le 15 le Premier ministre, Edouard Philippe.

Les régions sont vent debout. "C'est bien le signe que cette concertation relevait de la mascarade", a commenté David Margueritte, qui préside la commission emploi-formation-apprentissage de RF. Avec la ministre du Travail lundi, le "dialogue a été franc, constructif et direct et il y a une volonté partagée d'aboutir", a-t-il ajouté.  Depuis le début, les régions sont vent debout contre la proposition du Medef  de transférer aux branches leurs compétences en matière d'apprentissage, considérant qu'il s'agit d'une "privatisation pure et simple". Emmanuel Macron avait appelé fin décembre à "donner plus de place aux branches professionnelles" dans la gestion de l'apprentissage.