Clearstream : Rondot démolit la défense de Villepin

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Pierre Rancé , modifié à
A la barre du procès Clearstream, le maître espion a contredit toutes les déclarations de Villepin la semaine dernière.

D’une voix calme, pausée, avec un débit lent, le général Rondot a confirmé tout ce qu’il a dit au cours de l’enquête et qui contredit Dominique de Villepin sur plusieurs points. D’abord qu’il a bien été question d’un compte Bocsa, qui fait donc référence au nom de Sarkozy, dès la première rencontre entre la général Rondot, Dominique de Villepin et Jean-Louis Gergorin.

Ensuite, que Dominique de Villepin lui a téléphoné plus tard pour faire libérer la source, Imad Lahoud, placé en garde à vue par la police dans une affaire d’escroquerie. Et enfin, que Dominique de Villepin lui dit quand le général Rondot l’informe que tout est bidon : "Si nous apparaissons, le PR (c’est-à-dire le président de la République ndlr) et moi, nous sautons".

"Tout ça a été écrit dans mes notes", a confirmé le général Rondot qui s’est expliqué pendant trois heures. "Je suis un officier du renseignement, a-t-il dit, je note j’observe, j’écoute et je rencontre."