Charente-Maritime : le forcené de vendredi reste en psychiatrie pour l'instant

Le procureur avait indiqué que les faits pouvaient être liés au refus de l'homme d'effectuer une peine de prison pour vol et recel, commis en 2017.
Le procureur avait indiqué que les faits pouvaient être liés au refus de l'homme d'effectuer une peine de prison pour vol et recel, commis en 2017. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP
L'homme de 30 ans, qui avait retenu pendant 16 heures quatre membres de sa famille vendredi, doit passer une expertise psychiatrique, a indiqué le parquet de Saintes. 

Le forcené armé qui avait retenu pendant 16 heures quatre personnes dont une fillette, vendredi en Charente-Maritime, reste à ce jour hospitalisé en psychiatrie, dans l'attente d'une expertise qui décidera si une garde à vue peut être envisagée, a indiqué le parquet de Saintes dimanche.

Le parquet a ouvert une enquête de flagrance pour "violences volontaires avec arme, mise en danger et séquestration avec libération avant le septième jour", a précisé le procureur Nicolas Septe dans un communiqué. L'homme de 30 ans, ivre et armé, avait retenu quatre personnes - sa mère, sa conjointe et sa sœur, ainsi qu'une nièce de 10 mois - dans son domicile d'Authon-Ebéon, à 80 km de La Rochelle, avant de se rendre au GIGN. Les gendarmes avaient découvert chez lui deux fusils de chasse, une carabine à air comprimé et des munitions.

Les raisons de son geste restent encore floues. Le procureur avait indiqué vendredi que les faits pouvaient être liés au refus de l'homme d'effectuer une peine de prison pour vol et recel, commis en 2017. L'homme avait été convoqué vendredi en gendarmerie en vue de l'exécution de sa peine, et menaçait de se suicider. Le parquet précise dimanche avoir sollicité une expertise psychiatrique de l'homme "afin d'évaluer si celui-ci peut être déclaré pénalement responsable", et sa garde à vue éventuelle sera envisagée à l'issue de l'expertise.

Les otages disent ne pas s'être senties en danger. Les personnes retenues, pour leur part, ne se sont "a priori pas senties en danger mais ne pouvaient pas non plus sortir de l'habitation", d'où le chef de séquestration retenu. Elles ont été examinées aussitôt après les faits par des médecins, qui n'ont pas établi d'incapacité totale de travail. Une expertise psychologique a toutefois été demandée pour évaluer l'impact sur leur santé psychique.