Bientôt, ça ne sera plus qu'un souvenir. Dans dix jours, la crêperie bretonne "La Cerise sur le Chapo", aura fermé ses portes. Pourtant chaque midi et chaque soir, le restaurant est complet. Simplement, depuis plusieurs mois, la patronne Caroline Dhetz ne parvient pas à trouver du personnel de salle.
L'explosion du prix des matières premières
"Avant nous étions sept. Les gens restent deux ou trois mois et puis ensuite ils s'en vont. Ils veulent avoir leurs week-ends ou alors ils veulent terminer plus tôt en semaine. Ils veulent travailler en juillet et pas au moins d'août. Donc en fait ils arrêtent. Et pour nous c'est un crève-cœur !"
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Caroline est donc seule en salle. Pendant que son mari Eric, s’active en cuisine. Impossible de tenir à seulement deux personnes pour le service. D’autant que maintenant, c’est l’explosion du prix des matières premières qui compliquent encore les choses. "La hausse est de 30 à 40% sur l'emmental, le beurre, les œufs, tout augmente, absolument tout, le gaz, l'électricité, la farine, ça devient vraiment compliqué", poursuit Caroline.
"C'est un gâchis !"
Une situation emblématique de ce que vivent bon nombre de restaurateurs. Au grand dam de leurs fidèles clients comme René : "C'est une catastrophe. Un commerce florissant qui va fermer. C'est incompréhensible quand on sait qu'on a des milliers de chômeurs en France. C'est un gâchis !"
Il ne reste donc que dix jours pour réserver une table chez Caroline et Eric. Ils vont transformer leur crêperie en boutique de compléments alimentaires.