Cannabis chez les buralistes : "On ne peut pas vendre n'importe comment", estime Bernard Gasq

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Ugo Pascolo , modifié à
Le président de la région Île-de-France à la Confédération des buralistes est favorable à la vente du cannabis récréatif dans les bureaux de tabac, à condition que la loi change et que la vente soit faite intelligemment. 
INTERVIEW

Pourra-t-on bientôt trouver du cannabis récréatif chez son buraliste ? C'est le souhait, en cas de légalisation, de la confédération des buralistes, dont le président de la région Ile-de-France, Bernard Gasq est l'invité d'Europe 1 matin lundi. "On a besoin de retrouver des produits dans nos commerces, d'amener de la croissance et puis nous sommes les plus à même de le faire avec tous les produits plus ou moins addictifs que nous vendons", estime-t-il. 

"Nous sommes des gens responsables". Mais attention, les choses doivent se faire dans les règles : hors de question de se servir du flou juridique dans lequel se sont engouffrés les "coffee shops" en vendant des produits à base de cannabidiol (CBD). "Nous sommes des gens responsables, on a un contrat de gérance avec l'Etat et la valeur de nos fonds de commerce est bien plus importante. On ne peut pas le vendre n'importe comment", rappelle Bernard Gasq au micro d'Europe 1. "On doit attendre que les textes soient bien mis et nous vendrons dès que nous en aurons l'occasion, en espérant que cela soit un marché intelligent avec des mises en vente qui ne soient pas faites n'importe comment, ni avec n'importe qui".  

 

"Tout le monde fume de l'herbe ou du cannabis". En plus de se positionner sur une éventuelle vente légale de cannabis récréatif, les buralistes demanderaient même "l'exclusivité" de sa distribution afin de pallier une baisse des ventes de cigarettes, a déclaré Philippe Coy, le président de la Confédération des buralistes dans un entretien au Parisien. "C'est un produit un peu comme le tabac, on ne peut pas le vendre n'importe comment : il faut que cela soit réglementé. (...) Je vois des docteurs, des grands hommes d'affaires de 40-50 ans qui m'achète des papiers slim [des feuilles à rouler plus longues, ndlr], ce n'est pas pour rouler des cigarettes !", dévoile Bernard Gasq. "Tout le monde est dessus aujourd'hui, je le déplore, mais c'est une réalité. Tout le monde fume de l'herbe ou du cannabis".