Alliance Citoyenne 1:20
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Alexis Delafontaine, édité par Mélanie Faure
Après Rennes, la mairie de Grenoble a autorisé lundi le port du burkini dans les piscines municipales. Une décision très controversée, car l’opposition dénonce une soumission à "l’islam politique" poussée par l’association Alliance Citoyenne. Plusieurs questions se posent sur cette association.

C'est acté. À compter du 1er juin, le port du burkini sera autorisé dans les piscines de la ville de Grenoble. Cette réforme était poussée depuis près de trois ans par Alliance citoyenne, une association très critiquée par l'opposition notamment en raison de ses méthodes dites agressives : ses membres ont forcé l'entrée des piscines municipales plusieurs fois pour se baigner en burkini.

Des pratiques agressives

L'association revendique "les premières actions piscines contre les règlements intolérants des piscines municipales, privant de nombreuses femmes musulmanes de l’accès à ces services publics". Ses membres ont aussi créé une équipe de football, les Hijabeuses, pour réclamer l'autorisation du voile dans les compétitions officielles.

Mais son financement interroge. L'Association, qui aurait de l'influence sur le maire de Grenoble Éric Piolle (EELV), touche des milliers d'euros de la mairie de Grenoble, qui refuse de dévoiler le montant précis, et toucherait aussi 80.000 euros du milliardaire controversé George Soros.

En 2021, Gérald Darmanin avait demandé à la Commission européenne d'annuler sa subvention de 60.000 euros à l'association, car selon le ministre de l'Intérieur, elle porte atteinte aux valeurs de la France, mais sans résultat.

Selon le journal Le Parisien, cette association qui se revendique féministe et anti-islamophobie, organiserait un fichage des Grenoblois. Ils répertorieraient le détail de leurs croyances, leur origine ou même leur état de santé à des fins électorales.