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Virginie Salmen, édité par Ugo Pascolo
Désormais clé de voûte de la poursuite du blocage des facs, les lycéens rechignent à prendre part à la mobilisation contre la loi ORE. Ils sont plus préoccupés par le bac. 

Après les vacances, il est temps pour les étudiants de relancer la mobilisation contre la loi ORE. A Paris, une manifestation est prévue, elle part à midi de Montparnasse. A Toulouse, les étudiants se sont réunis dès 10 heures pour une première assemblée générale alors que la justice ordonne le déblocage de l'université du Mirail après deux mois d'occupation. Mais pour que le mouvement perdure, les lycéens doivent entrer dans la danse, alors les étudiants grévistes vont les recruter... directement à devant les lycées. 

"Vous ne verrez ça qu'une fois dans votre vie". "Il y a souvent une sorte d’effervescence, ils passent 'L'Internationale'", explique Max, 16 ans, élèves au lycée Charlemagne à Paris. "Il y a des grands drapeaux avec des symboles communistes et c'est tout de suite motivant. On était en train de travailler il y a cinq minutes, et puis on a envie de manifester, on y va", témoigne-t-il au micro d'Europe 1. Autre technique, promettre aux lycéens de vivre des "moments historiques" en allant occuper les facs. "Il y a des lycéens, plus grands que nous, par exemple en première, qui viennent nous voir pour nous dire, 'Venez avec nous, vous ne verrez ça qu'une fois dans votre vie, donc c'est bien de venir !'", explique Julie, lycéenne en seconde. "Et moi j'y suis allée", glisse-t-elle.

"La principale préoccupation, c'est le bac". Mais malgré ces différentes tactiques, la mobilisation peine à prendre. "Pour que les lycéens se mobilisent il faut qu'ils soient à la fois inquiets et qu'en même temps ils se sentent attaqués directement", explique Thomas Le Core, porte-parole du principal syndicat lycéen, le SGL. "Mais le problème c'est qu'actuellement, ce n'est pas le cas du lycéen lambda qui a rempli ses vœux sur Parcoursup", avoue-t-il. "Sa vraie préoccupation aujourd'hui c'est le baccalauréat". Et puis tant que les résultats de Parcoursup ne sont pas tombés, il n'y a pas de problème donc, pas de mobilisation.