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Lionel Gougelot avec R.Da. , modifié à
Dans certains départements des Hauts-de-France, les restrictions budgétaires conduisent à la suppression d'aides pour la cantine ou le ramassage scolaire.

À une semaine de la rentrée, certaines familles, très modestes, vont devoir se mettre à payer la cantine, d'autres, le transport scolaire à cause de la baisse des dotations.

730.000 euros d'économie. L’aide à la cantine pour les enfants du primaire n’est plus une compétence obligatoire pour un conseil départemental, et compte-tenu des restrictions budgétaire, la nouvelle majorité du département de la Somme à décidé de se désengager du financement de ces tickets-cantine dont bénéficiaient environ 7.000 familles modestes. Une économie de 730.000 euros qui pourrait avoir de grave conséquence sur les enfants.

"Tout le monde est perdant". "Sur un petit revenu comme un RSA, vous retirez 35 euros par mois pour la cantine. Ces familles-là vont avoir deux choix : soit elles vont retirer leurs enfant de la cantine, car elles ne pourront pas payer, auquel cas les enfants ne mangeront pas forcément, puisque pour beaucoup d’enfants c’était le moyen d’avoir un seul repas dans la journée ; soit elles laisseront leurs enfants à la cantine, et ne paieront pas la mairie. Dans tous les cas, tout le monde est perdant", déplore Christine Poirel de la FCPE de la Somme.

Ramassage scolaire. Pour cette même raison de restriction budgétaire, le département voisin du Nord a lui décidé de ne plus financer les transports scolaires gratuits pour les collégiens en zone urbaine, afin de réaliser une économie de quelque 4,5 millions d’euros. À la rentrée, ce sont les communautés d’agglomération qui assureront les ramassages scolaires, mais les familles devront mettre la main au porte-monnaie.