Avis favorable de l'Autorité de sûreté nucléaire sur l'EPR de Flamanville

L'ASN décidera après l'été si Flamanville peut démarrer en 2018.
L'ASN décidera après l'été si Flamanville peut démarrer en 2018. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Malgré la présence de concentrations excessives de carbone, l'Autorité de sûreté nucléaire a jugé apte à être utilisée la cuve du réacteur nucléaire qu'EDF construit à Flamanville.

Un rapport attendu de longue date de l'IRSN, service technique de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), estime que la cuve du réacteur nucléaire qu'EDF construit à Flamanville, dans la Manche, est apte à être utilisée, ont déclaré à Reuters deux sources ayant connaissance du rapport.

Décision après l'été sur une éventuelle mise en service. Malgré la présence de concentrations excessives de carbone - pouvant affaiblir l'acier dans le couvercle de la cuve du réacteur -, celui-ci peut être exploité en toute sécurité, même s'il devra être surveillé pendant toute sa durée de vie, ajoute le rapport. Un groupe d'experts indépendants, qui ont reçu le document la semaine dernière, en débattront lundi et mardi pour formuler une opinion, puis l'ASN décidera après l'été si Flamanville peut démarrer en 2018.

Une bonne nouvelle pour EDF. Un avis négatif de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) aurait été catastrophique pour EDF, parce qu'il aurait entraîné des milliards d'euros de surcoûts et des années de retard. Il aurait en effet fallu retirer la cuve du réacteur dont le dôme a été posé en 2013 et recouvert depuis par plusieurs milliers de tonnes de béton.

Une décision favorable de l'ASN est également une condition sine qua non pour un éventuel feu vert de la Commission européenne au projet de rachat d'EDF de l'activité de réacteurs d'Areva, qui a conçu l'EPR.