Aveyron : information judiciaire ouverte après la mort d'une mère et de son bébé

Une femme de 36 ans, mère de deux enfants, et son nouveau-né sont morts dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 octobre
Une femme de 36 ans, mère de deux enfants, et son nouveau-né sont morts dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 octobre © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La mère et l'enfant sont morts lors de l'accouchement mais les causes de la mort restent à établir.

Le procureur de la République de Rodez a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire jeudi pour "recherche des causes de la mort" après les décès d'une mère et de son enfant lors d'un accouchement dans une maternité à Decazeville, dans l'Aveyron.

Un hématome. Selon l'Agence Régionale de Santé (ARS), cette femme de 36 ans, mère de deux enfants, et le nouveau-né "sont morts dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 octobre". Le père de l'enfant fait partie du personnel soignant de l'hôpital. "L'autopsie de la jeune femme et de l'enfant a permis d'établir le mécanisme des faits liés à un hématome rétro-placentaire, dont la cause n'est pas identifiée à ce jour", a indiqué le procureur de la République Yves Delperie pour justifier sa décision d'ouvrir cette information judiciaire.

Les futures mères réorientées. L'ARS Occitanie avait annoncé dès vendredi avoir "diligenté une inspection sur place, afin d'éclairer les circonstances de ce drame et de vérifier le respect des conditions de sécurité". Dans un communiqué, l'ARS avait précisé que cette mission d'inspection rendrait "son rapport dans les tout prochains jours" et qu'elle en tirerait "immédiatement les conclusions". D'ici là, les femmes ayant prévu d'accoucher à Decazeville seront "réorientées vers les établissements hospitaliers les plus proches", avait encore ajouté l'ARS.

Une maternité emblématique. Située dans un ancien bassin minier à environ 35 km au nord-ouest de Rodez, la maternité de Decazeville (6.000 habitants) est un emblème de la lutte contre les déserts médicaux : elle a été menacée de fermeture à plusieurs reprises depuis près de 20 ans et elle pratique moins de 300 accouchements par an. Le projet de la transformer en centre périnatal avait suscité une vive mobilisation de la population et la maternité avait vu son autorisation d'activité renouvelée pour 5 ans par l'ARS, en mai 2016.

Un plan d'action devait cependant être respecté, avec notamment la mise en place de divers protocoles médicaux et la réorganisation de la présence des praticiens en gynécologie-obstétrique. Une visite de conformité était prévue dans six mois.