Attentats de Paris : les urgences débordées

© DOMINIQUE FAGET / AFP
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avec agences , modifié à
SANTÉ - Les services de santé d'Ile-de-France sont confrontés à un afflux de blessés graves sans précédent.  "Je n'ai jamais été confronté à ça avant", témoigne un interne.

128 morts, plus de 250 blessés dont une centaine entre la vie et la mort : la France a été la cible d'une série d'attentats dans la nuit de vendredi à samedi. Depuis vendredi 22 heures, les services de santé doivent faire face à un afflux de blessés sans précédent et s'organisent pour répondre au mieux à cette situation d'urgence. Le plan blanc a été déclenché par l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), un dispositif de mobilisation maximale prévu pour les situations sanitaires d'urgence et de crise: plus de moyens humains et matériels pour faire face à l'afflux de patients ou de victimes.

Les hôpitaux parisiens mobilisés. Dans le sud de Paris, l'hôpital Georges-Pompidou a reçu des renforts grâce à l'activation du plan blanc, mais pas seulement : bien souvent, les volontaires se sont eux-mêmes manifestés. "Je n'ai jamais vu autant de monde à l'hôpital, du coup, ça fonctionne bien", raconte Mehdi, un interne en chirurgie. "Là, on se repose cinq minutes", explique-t-il, les traits tirés, aux côtés d'une jeune externe. "Je n'ai jamais été confronté à ça avant et une fois, ça suffira largement..."

"Ce sont des blessures et des gestions qu'on voit d'habitude en exercice, pas dans la réalité", a confirmé le docteur Gérald Kierzek, qui officie sur Europe 1 en tant que spécialiste santé.


Attentats à Paris : les hôpitaux parisiens...par Europe1fr

Même son de cloche du côté du docteur Didier Cremniter, qui a déclaré sur Europe 1 : "dans les hôpitaux, ce matin, c'est la psychiatrie de guerre".

Les médecins de Paris mettent fin à leur mouvement de grève. Les syndicats de médecins libéraux ont appelé samedi à mettre fin à la grève qui avait démarré vendredi contre le projet de loi de santé, et qui devait se poursuivre ce week-end, par "solidarité" avec les victimes des attentats commis vendredi soir à Paris. "Les attentats commis hier soir imposent l'unité de notre pays et la mobilisation de tous pour garantir les soins et la sécurité à l'ensemble de la population (...) Dans cette situation d'état d'urgence, la solidarité des médecins libéraux avec les pouvoirs publics, la population, les autres soignants, et en particulier leurs collègues hospitaliers" est totale, affirment-ils.

Un appel au dons du sang. L'Établissement Français du Sang a lancé samedi matin un appel à une mobilisation massive dans toute la France pour récolter du sang. Les centres de don du sang les plus proches de chez vous sont recensés sur une carte mise en ligne par dondusang.net. Toutefois en raison d'une forte affluence, le site n'est pas toujours accessible, mais les centres sont également référencés sur Google.