Arras : douze jeunes interpellés pour avoir frappé puis forcé un adolescent à voler des portables

commissariat d'Arras crédit : capture d'écran Google Street View - 1280
Les agresseurs de l'adolescent ont été placés en garde à vue au commissariat d'Arras © Capture d'écran Google Street View
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Parmi les douze personnes interpellées se trouvent deux majeurs déférés au parquet d'Arras et des mineurs qui recevront une convocation au tribunal.

Douze personnes ont été placées en garde à vue à Arras (Pas-de-Calais), dont deux sont déférées au parquet vendredi matin après avoir roué de coups et obligé un adolescent de 16 ans à voler des téléphones, rapporte La Voix du Nord jeudi.

Une histoire de dette. L'affaire a commencé mardi après-midi. Un jeune homme de 16 ans se rend dans un squat d'Arras pour partager un joint avec une autre personne. Mais lorsqu'il pénètre dans l'appartement, c'est un groupe de mineurs et de jeunes adultes qui s'emparent de lui. Ils comptent lui faire payer une dette qu'il aurait auprès d'eux concernant des produits stupéfiants. 

Comme la victime n'avait pas d'argent sur elle, les agresseurs l'ont attaché à une chaise puis roué de coups de poings et de pieds pendant près d'une heure, d'après le commissariat d'Arras. Ils lui ont ensuite dérobé sa montre, sa sacoche et sa veste puis lui ont intimé d'aller voler des portables pour rembourser sa dette, raconte encore le quotidien.

Deux missions de vols de portables. Le jeune homme se rend alors aux abords d'un lycée pour accomplir sa mission sous la surveillance de ses agresseurs. La technique est toujours la même : il demande à des passants de lui prêter leur téléphone afin de passer un coup de fil puis s'enfuit avec. Au cours de sa tournée de larcins, l'adolescent croise le chemin d'un groupe de jeunes dont certains qu'il connaît. Il leur raconte sa situation mais au lieu de recevoir de l'aide, il se voit asséner un coup de poing et une nouvelle mission de vols de portables. 

Douze personnes interpellées. Il se met alors en quête d'une nouvelle victime qui a remarqué qu'il agissait sous la contrainte de coups. La dame prévient alors la police qui interpelle rapidement sept personnes. Trois d'entre elles sont relâchées, quatre autres, déjà connues défavorablement, sont placées en garde à vue pour violences ou non-assistance à personne en danger. Le principal suspect ainsi que deux autres jeunes ont été interpellés jeudi.