Après Nantes et Marseille, 400 policiers pour une manifestation nocturne à Toulouse

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Les policiers en colère ont brandi des pancartes telles que "Poulets, la politique du chiffre nous plume", "sécurité au rabais, république en danger" ou encore "syndicats prêts à se vendre, policiers prêts à se défendre". © PASCAL PAVANI / AFP
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avec AFP , modifié à
Réunis après la tombée de la nuit mercredi soir dans le centre de la ville rose, ils ont été rejoints par des pompiers eux aussi en colère. 

"Au service des citoyens, pas des politiciens" : environ 400 policiers et sympathisants, rejoints par des pompiers "en colère", ont manifesté mercredi soir dans le centre de Toulouse, plusieurs heures après leurs homologues de Nantes et Marseille, où une délégation avait été reçue par le préfet de police.

Marseillaise et cercueil. La nuit était tombée sur la ville rose quand les manifestants ont commencé à se rassembler, sans appel syndical, autour du monument aux morts, brandissant des pancartes telles que "Poulets, la politique du chiffre nous plume", "sécurité au rabais, république en danger" ou encore "syndicats prêts à se vendre, policiers prêts à se défendre". Alors que le cortège réunissait vers 22h environ 400 personnes chantant la Marseillaise, des manifestants ont porté un cercueil couvert du drapeau tricolore qu'ils ont déposé au niveau du soldat inconnu avec l'inscription : "je ne veux pas que papa ou maman soit le prochain à l'intérieur".

Désamour avec les syndicats. "On n'est plus du tout sur la même longueur d'onde avec les syndicats", a déclaré une porte-parole des manifestants, qui requiert l'anonymat. "On voudrait qu'ils retournent sur le terrain : les insultes, ils ne les vivent pas, la violence, ils ne la vivent pas non plus". "On continue notre mouvement puisqu'on n'est pas entendus. Le gouvernement ne nous écoute pas, ils nous ont proposé quelques miettes", a-t-elle ajouté.

Pour "une justice plus ferme et coopérative". À Marseille, environ 200 policiers et personnes les soutenant se sont rassemblés dans l'après-midi à l'appel du "Collectif Policiers en Colère 13 et 83", devant la préfecture des Bouches-du-Rhône, où une délégation de policiers non syndiqués a été reçue par le préfet de police Laurent Nuñez. "Nous sommes ici aujourd'hui parce que pour les 250 millions promis par le gouvernement, il s'agit essentiellement d'avances sur des budgets déjà établis. La réponse est plus une réponse en matière de terrorisme, mais le terrorisme ce n'est pas notre quotidien, fait de violence quotidienne", a affirmé Sébastien G., CRS de 39 ans. "Nous demandons plus de fermeté des pouvoirs politique et judiciaire, pas la répression à outrance mais une justice plus ferme et coopérative, et la réfection totale de nos conditions de travail, de nos locaux, nos voitures... et bien sûr l'alignement de notre régime de légitime défense sur celui des gendarmes", a précisé Sébastien.