Amiante : préjudice d'anxiété de 32 salariés de Baccarat reconnu en appel

La manufacture, située à Baccarat, emploie environ 500 salariés.
La manufacture, située à Baccarat, emploie environ 500 salariés. © PATRICK HERTZOG / AFP
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avec AFP , modifié à
Déboutés en première instance, 32 salariés de Baccarat exposés à l'amiante ont vu leur préjudice d'anxiété reconnu par la justice, donnant droit à une indemnisation. 

La cour d'appel de Nancy a reconnu vendredi le préjudice d'anxiété pour 32 salariés et anciens salariés de la cristallerie de luxe Baccarat, en Meurthe-et-Moselle, exposés à l'amiante, a fait savoir vendredi leur avocat. "Nous avons obtenu gain de cause. Tous les salariés sont indemnisés" à hauteur de 10.000 euros par personne, auxquels s'ajoutent les frais de procédure, a indiqué Me François Lafforgue, avocat des salariés et de l'association départementale de défense des victimes de l'amiante, qui soutient les salariés (Addeva 54).

290 dossiers de plainte. "C'est un très bon jugement : ils viennent d'octroyer 11.200 euros par individu, cela veut dire que le préjudice d'anxiété est reconnu", a réagi Bernard Leclerc, président de l'association. En première instance, devant le conseil de prud'hommes en mars 2016, les 32 salariés avaient été déboutés, comme tous leurs collègues par la suite, dont plus de 120 en octobre. Depuis octobre 2013, 290 dossiers de plaintes de salariés de Baccarat ont été déposés devant le conseil de prud'hommes de Nancy et examinés en trois vagues.

Le préjudice d'anxiété, établi en 2010 par la Cour de cassation, consiste en une souffrance liée à la peur de tomber malade à cause d'une exposition passée à une substance dangereuse. La cristallerie, fondée en 1764 en Lorraine, est réputée pour la fabrication d'objets de décoration, d'articles de table, de luminaires et de bijoux haut de gamme. La manufacture, située à Baccarat, emploie environ 500 salariés.