Les avocats de Tariq Ramadan, mis en examen pour viols et incarcéré vendredi, réclament la saisine de l'Inspection générale de la justice (IGJ) en estimant que l'enquête préliminaire a été émaillée de problèmes de procédure ayant porté préjudice à leur client.
Deux points de la procédure contestés. Dans une lettre à la ministre de la Justice Nicole Belloubet, les conseils du théologien musulman s'appuient sur deux éléments pour justifier leur demande. D'abord, une note transmise au parquet de Paris le 6 décembre et qui fait état de l'agenda de Tariq Ramadan le 9 octobre 2009, date à laquelle une des deux femmes ayant déposé une plainte contre lui - qui a choisi le pseudonyme Christelle - l'accuse de l'avoir violée dans un hôtel à Lyon.
Autre point de la procédure que les avocats contestent : le fait que les enquêteurs, disent-ils, n'aient pas cherché à identifier le juge cité par l'essayiste Caroline Fourest, opposante de longue date de M. Ramadan, qu'elle dit avoir mis en contact avec "Christelle" en novembre 2009.