Affaire Grégory : les avocats de Jacqueline Jacob demandent la main-levée de son contrôle judiciaire

Les avocats du couple Jacob dénoncent une "sanction" pour parler de ce contrôle judiciaire qui éloigne leurs clients de leur domicile.
Les avocats du couple Jacob dénoncent une "sanction" pour parler de ce contrôle judiciaire qui éloigne leurs clients de leur domicile. © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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Placée sous contrôle judiciaire dans l'affaire Grégory et contrainte de vivre en dehors de son département, Jacqueline Jacob demande à vivre avec son époux.

Les avocats de Jacqueline Jacob, la grand-tante du petit Grégory retrouvé tué en 1987 dans une rivière des Vosges, ont demandé la main-levée de son contrôle judiciaire, dans un courrier adressé à la présidente de la chambre d’instruction de Dijon, rapporte Vosges Matin mardi. Jacqueline Jacob, 73 ans, a été mise en examen en juin dernier pour "arrestation, enlèvement, séquestration et détention suivi de mort", offrant un nouveau rebondissement à cette affaire judiciaire non résolue depuis 33 ans.

"Une mesure totalement injuste". Remise en liberté et placée sous contrôle judiciaire, Jacqueline Jacob est notamment suspectée d’avoir écrit des lettres de corbeau aux parents du petit garçon un an avant sa mort. Elle a une obligation de résidence en Alsace tandis que son mari, Marcel Jacob, également mis en examen dans cette affaire, doit vivre en Haute-Marne. "La mesure coercitive me privant du droit d’habiter régulièrement chez moi en compagnie de mon époux m’apparaît totalement injuste et de surcroît totalement inutile dans le cadre de la manifestation de la vérité", écrit Jacqueline Jacob dans ce courrier. 

Jacqueline Jacob sollicite ainsi sa mise "hors de cause dans les plus brefs délais". Pour ses avocats, le maintien du contrôle judiciaire s’apparente "à une sanction visant à la mettre sous pression".