Abeilles : 30% des ruches sont mortes au cours de l'hiver écoulé

Les ruches connaissent habituellement un taux de mortalité de 30%... sur l'ensemble de l'année.
Les ruches connaissent habituellement un taux de mortalité de 30%... sur l'ensemble de l'année. © FRED TANNEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Les ruches ont connu un taux de mortalité de 30% lors de l'hiver écoulé. Soit autant que sur l'ensemble de l'année habituellement.

Près d'un tiers des colonies d'abeilles sont mortes lors de l'hiver écoulé, s'est alarmée jeudi l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf).

Un taux variable selon la taille des exploitations. Le ministère de l'Agriculture et l'Anses ont rendu public jeudi les premiers résultats d'une enquête réalisée cet été. Près de 14.000 apiculteurs, sur 46.500 contactés par e-mail, ont répondu. Les réponses envoyées par voie postale doivent encore être analysées. À travers ces réponses, "le taux moyen de mortalité des colonies durant l'hiver 2017/18 (...) peut être estimé à 29,4%", selon ces premiers résultats. Le taux de mortalité moyen grimpe à 35% pour les exploitations comptant moins de dix colonies et descend à 28,4% pour cinquante exploitations et plus. Il varie en fonction des départements, sans que se dégage une tendance claire.

 

Un taux annuel normalement. Les ruches connaissent habituellement un taux de mortalité de 30% sur l'ensemble de l'année, explique l'Unaf. "Là, ce taux intervient sur quatre mois de l'année", souligne l'organisation. "Nous pressons les pouvoirs publics de sortir notre agriculture de sa dépendance aux pesticides", demande son président, Gilles Lanio, cité dans le communiqué.

"Les trois millions d'euros débloqués ne seront pas utilisés". Le ministère de l'Agriculture a annoncé en juillet une aide de trois millions d'euros pour les apiculteurs touchés par la mortalité des abeilles, destinée aux renouvellement des essaims. "Nous pensons que les trois millions d'euros débloqués ne seront pas utilisés" car "les apiculteurs ont privilégié la reconstitution d'essaims", indique Henri Clément, secrétaire général de l'Unaf.