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Marguerite Lefebvre avec GM
En Normandie, les hôtels et restaurants font face à des annulations et des baisses de fréquentation en raison des grèves qui touchent la France.
REPORTAGE

Les nombreuses grèves et manifestations qui touchent la France depuis plusieurs semaines commencent à inquiéter les professionnels du tourisme. Le mois de mai est en effet censé lancer la saison touristique et l'été, mais les premiers résultats sont inquiétants. En Normandie, les rues d'Honfleur étaient désertes en fin de semaine. Pas d'affluence comme les saisons précédentes. Au contraire, les hôteliers font face à de nombreuses annulations.

Des annulations en série. "Ce week-end, on a travaillé à 50% de taux de remplissage vendredi, et samedi on a fait 20% de chiffre d'affaires en moins, ce n'est pas normal", déplore Christophe, dont l'hôtel se trouve en plein centre. "Un week-end fin mai, début juin, on aurait dû être complet tout le week-end. Les clients annulent, ils nous disent, 'on ne veut pas prendre le risque de venir, en ce moment en France c'est un peu le bazar, il n'y a plus d'essence, il y a quand même beaucoup de grèves et ça, ça nous fait peur'. Tous les étrangers, belges et anglais, ont annulé leur réservation. Ils veulent plus de sécurité", poursuit-il.

"Ça va être très dur". Ce sont donc les habitants de la région qui constituent la majorité de la clientèle, mais cela ne suffit pas pour remplir les hôtels et les restaurants. La baisse de fréquentation se ressent depuis le début des blocages. "Au bout de 15 jours, trois semaines ça fait mal déjà", explique Christophe, propriétaire d'une restaurant. "On ne peut plus épargner, on ne peut plus mettre de côté pour l'hiver, ça va être très dur. J'espère au moins que ça va se débloquer rapidement sinon on va aller droit dans le mur", se désole-t-il.