A Calais, un petit groupe de migrants afghans attendent sur le bord de l'autoroute. Laura, de l'Office français d'immigration et d'intégration (Ofii), entame le dialogue. Progressivement elle amène la conversation sur une aide au retour.
Cet été, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a indiqué que la somme offerte aux migrants qui accepteraient de rentrer volontairement dans leur pays allait passer de 1.000 à 2.500 euros. "Le pécule qu'ils peuvent avoir leur permet de réinvestir dans une petite entreprise, par exemple, donc ça fait réfléchir", explique Laura.
Difficiles à rencontrer. Mais les migrants sont aussi difficiles à rencontrer - ils sont éparpillés dans la nature ou se cachent de la police et des violences entre communautés - que difficiles à convaincre. "C'est un travail de terrain, au cas par cas, il faut revoir les gens régulièrement. Aller au contact, c'est compliqué, mais on y arrive avec du temps", assure Jaoued Belmir, chef du bureau de l'Ofii à Calais.
Une soixantaine ont accepté. Pourtant, peu sont ceux qui acceptent les 2.500 euros. Pour Mohamad, pas question de renoncer à la Grande-Bretagne, alors qu'il est si près du but et après avoir dépensé 12.000 euros pour arriver jusqu'à Calais. L'an dernier, 400 migrants avaient acceptés de quitter Calais pour rentrer au pays. Mais depuis le début de l'année, seulement une petite soixantaine de personnes se sont inscrites au retour volontaire.