A Amsterdam, une maison close autogérée par des prostituées

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Unique en Europe, l'établissement ouvrira ses portes en mai 2017.

Une maison close gérée par des prostituées verra le jour dans le fameux quartier rouge d'Amsterdam. Une initiative qui s'inscrit dans la politique municipale qui souhaite, depuis 2007, réduire l'emprise des proxénètes sur les travailleurs du sexe. Rapporté par le quotidien Het Parool, la mairie de la capitale néerlandaise souhaite ainsi améliorer les conditions de travail des prostituées.

Elles décideront de leurs conditions de travail . Considérées comme des autoentrepreneurs dans ce projet, les travailleuses du sexe pourront décider des conditions de la location de leurs chambres, de leurs heures de travail et de leurs jours fériés. Sans la contrainte d'un proxénète. C'est l'entreprise My Red Light qui est à l'origine du projet et c'est à la fondation Start Foundation que les prostituées loueront leur lieu de travail.

Depuis 10 ans, un quart de vitrines en moins dans le quartier rouge. Généralement, les prostituées louent les vitrines aux néons rouges aux proxénètes, entraînant bien souvent des situations d'exploitations car ce sont ces derniers qui décident des horaires de travail, des tarifs et des conditions de travail. Depuis 2007, la municipalité amsterdamoise cherche à diminuer cette emprise et en dix ans, a réussi à réduire le nombre de vitrines de près d'un quart, comme le rappelle Courrier International

Un loyer de 175 euros la nuit. Mais toutes les prostituées ne sont pas forcément ravies. Car la fermeture de nombreuses vitrines a entraîné une hausse des loyers, entraînant une détérioration des conditions économiques de certaines péripatéticiennes : actuellement, le loyer pour une nuit se situe à 175 euros, quand il était à 165 euros l'année dernière. Du coup, celles qui ne peuvent se le permettre, se retrouvent obligées de compléter leurs revenus en cherchant d'autres clients, notamment sur Internet, ou dans d'autres villes.