Un nouveau boss. Il accueille sa nomination avec "une grande fierté". Le général Denis Favier, qui a commandé le GIGN à deux reprises, a été promu mercredi en Conseil des ministres Directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN). Il remplace le général d'armée Jacques Mignaux qui quitte son poste, atteint ce mercredi par la limite d'âge de son grade.
A 53 ans, le général Favier, conseiller gendarmerie du ministre de l'Intérieur Manuel Valls depuis le 21 mai 2012, a également été promu général d'armée (cinq étoiles) pour diriger les quelque 96.000 gendarmes français.
De la fierté et de l’émotion. "Je ressens une grande fierté, non pas tant d'être nommé directeur général mais plutôt d'être à la tête d'hommes et de femmes qui contribuent, au quotidien, à la sécurité de nos concitoyens", a confié le général Denis Favier au micro d’Europe 1. "Il y a un peu d'émotion", a-t-il reconnu. "Quand j'ai débuté dans la gendarmerie, c'était inimaginable. Tout simplement parce que le directeur de la gendarmerie n'était pas un officier de la gendarmerie", a-t-il poursuivi.
"Je ressens une grande fierté" :
Un corps en évolution. Le général Favier est le quatrième, et le plus jeune, officier général à occuper le poste de DGGN depuis décembre 2004, les précédents directeurs depuis 1947 étant traditionnellement issus de la magistrature ou du corps préfectoral. La confirmation d'un militaire à la tête de la gendarmerie devrait être bien accueillie par les gendarmes, très attachés dans leur très grande majorité à leur statut militaire.
"Un beau métier". Pour le général Denis Favier, "il faut que chacun comprenne qu'il y a une vraie fierté à être gendarme, c'est un beau métier". "Les gendarmes sont appréciés de la population, de nos élus. Ce sont des gens qui font partie de la société française", ajoute-t-il. "Cette fierté est partagée par l'ensemble de l'institution", conclut-il.
Le couronnement d’une carrière. La nomination du général Favier marque l'aboutissement d'un parcours complet au sein de la gendarmerie qu'il a rejointe à 23 ans : Denis Favier a successivement exercé des commandements en gendarmerie mobile (maintien de l'ordre) et départementale (sécurité publique) ou en unité spécialisée (GIGN).
Parmi ses faits d'armes, Denis Favier a notamment mené l'assaut du GIGN, le 26 décembre 1994 sur l'aéroport de Marignane, pour délivrer les 173 passagers et membres d'équipage de l'Airbus d'Air France pris en otages par un commando islamiste. Par la suite, le général Denis Favier a également eu des responsabilités de l’administration interne, au sein de la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN)
La confiance du ministre. Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur a fait état "d'une totale confiance" dans les capacités du général Favier "à conduire la gendarmerie, en tout temps et en toutes circonstances, dans la mise en oeuvre des nouvelles politiques de sécurité et face aux nombreux défis qu'elle aura à relever".