Vaccination : au tour des femmes enceintes

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La campagne de vaccination contre la grippe A a débuté vendredi pour cette population à risque. Avec quelques couacs.

La campagne de vaccination contre la grippe A, qui a débuté jeudi dernier pour le grand public, se poursuit. Depuis vendredi, trois nouvelles catégories de populations à risque peuvent être vaccinées : les femmes enceintes, les bébés âgés de 6 mois à deux ans et les personnes immuno-déprimées (ayant subi des transplantations d'organes, souffrant de maladies auto-immunes graves...). Une particularité : tous vont bénéficier d’un vaccin spécifique, sans adjuvant.

Problème : ce vaccin n'a pas été livré en temps et en heure dans tous les centres de vaccination en France, ce qui a provoqué quelques couacs. Le Panenza, fabriqué par Sanofi-Pasteur,a été autorisé officiellement lundi. L’adjuvant est normalement utilisé dans un vaccin pour stimuler la réponse immunitaire. Problème : il pourrait présenter un risque pour les femmes enceintes et les nourrissons dont le système immunitaire est plus fragile. "On ne dispose pas de données suffisantes sur l'innocuité à terme des vaccins adjuvantés", a simplement indiqué l'Agence de sécurité sanitaire des produits de santé pour justifier l’utilisation d’un vaccin spécifique sans adjuvant.

Sanofi-Pasteur a déjà livré 1,4 million de doses de ce vaccin, au prix de 6,25 euros HT, aux autorités françaises. Une seconde livraison devrait intervenir "avant la fin de l'année", dit-on au ministère de la Santé.

Sont déjà concernés par la campagne de vaccination depuis le 12 novembre : l’entourage des bébés de moins de six mois qui eux-mêmes ne peuvent pas être vaccinés (leurs parents et les personnes qui les gardent), les médecins libéraux et les professionnels de la petite enfance, et les enfants de 6 mois à 2 ans s'ils souffrent d'une pathologie chronique sévère. Mais la vaccination a commencé à un rythme lent, la prudence dominant.

Le calendrier de la campagne contre la grippe A du ministère de la Santé prévoit que les élèves, de la maternelle au lycée, soient les prochains à être vaccinés. Les personnes souffrant d'asthme et de problèmes respiratoires devraient quant à elles être contactées d'ici la fin du mois de novembre.