VGE veut faire bande à part dans l’au-delà

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L’ex-président de la République veut ériger une chapelle funéraire dans une zone non-constructible.

Valéry Giscard d’Estaing a toujours tenu à souligner sa différence et cela va bien plus loin qu’une simple particule achetée par son père en 1922 pour anoblir le nom de la famille. L’ancien président de la République tenterait en effet de contourner les lois d’urbanisme pour se faire ériger une chapelle funéraire sur un terrain non-constructible, révèle le quotidien régional La Nouvelle République.

Un cimetière qui ne correspond pas aux exigences familiales

La famille Giscard d’Estaing prépare actuellement sa vie dans l’au-delà. VGE s’est donc renseigné auprès de la mairie d’Authon, tranquille commune de 650 habitants située dans le Loir-et-Cher.

Mais l’ex-président ne se satisfait pas de la chapelle funéraire familiale et a donc acheté un terrain qui jouxte le cimetière, avant de déposer en 2010 une demande de permis de construire afin d’ériger une nouvelle chapelle. Sauf que le terrain n’est pas constructible, ce qui a conduit la famille VGE à retirer sa demande.

"Visiblement, ça manquait d’arbres"

Conciliante, la mairie a entamé des discussions avec la famille de l’ex-président pour intégrer son projet de chapelle à la future extension du cimetière, en vain.

"Nous n’avons pas de règlement précis et le projet de caveau enterré avec une stèle aérienne que leur architecte nous avait présenté aurait pu s’envisager. Mais visiblement, ça manquait d’arbres et cela ne correspondait pas à leurs souhaits", rapporte la maire Dominique Oury dans La Nouvelle République.

VGE soupçonné de vouloir contourner la loi

Débouté et refusant l’alternative proposée par la mairie, l’ex-président a retiré sa demande de permis de construire. Il tenterait néanmoins d’atteindre son objectif par des voies détournées : il "aurait pris attache ces dernières années avec les différents préfets de même l’Elysée pour faire aboutir son projet", croit savoir le quotidien régional.

Des soupçons renforcés par la récente construction, au cours de l’automne 2011, d’une clôture pour fermer l’accès du terrain jouxtant le cimetière. Depuis, la commune s’interroge et craint un passe-droit.