Une mère accusée à tort de négligence

Sabrina, jeune mère de famille, a été accusée à tort d'avoir provoqué la mort de son bébé, par négligence.
Sabrina, jeune mère de famille, a été accusée à tort d'avoir provoqué la mort de son bébé, par négligence. © MAXPPP
  • Copié
avec Martin Choteau
Soupçonnée après la mort de son bébé il y a deux ans, elle vient d’obtenir un non-lieu et attaque l’Etat.

Le calvaire de Sabrina, 32 ans, touche à sa fin, mais elle veut maintenant obtenir réparation. Cette mère de famille de Nîmes a vu sa vie basculer il y a deux ans, quand elle a retrouvé le corps de son bébé de trois mois, mort, le matin de Noël. Soupçonnée de négligence par la justice, elle vient d’obtenir un non-lieu et entend se retourner contre l’Etat. Elle est revenue sur ce cauchemar au micro d’Europe 1.

Ce matin-là, "j’ai juste appelé les pompiers parce que je ne savais pas quoi faire devant mon pauvre bébé qui était froid et tout bleu". Les policiers qui se rendent sur les lieux accusent alors la mère de famille d’avoir étouffé son enfant. "Ils n’ont même pas cherché à comprendre", fustige-t-elle.

"J'étais fière de mon bébé" :

D’après les policiers, la petite fille était morte depuis plus d’une dizaine d’heures. "Ce n’était pas possible, je l’ai retrouvée à 10h30 le matin, à minuit j’étais réveillée. Cela voudrait dire qu’elle serait décédée sous mes yeux, c’est impossible", affirme Sabrina. D’après Carmelo Vialette, l’avocat de la jeune femme, cité par Le Parisien, Sabrina a subi un acharnement de la part des autorités. "Sa seule culpabilité, c’est d’être pauvre, de vivre du RSA, de ne pas avoir de moyens pour se défendre", dénonce-t-il.

"Sa seule culpabilité, c’est d’être pauvre"

A la demande de l’avocat, un collège de médecin a finalement étudié le dossier et conclu à un drame accidentel. Le non-lieu a été prononcé la semaine dernière, précise le quotidien. Mais Sabrina ne veut pas s'arrêter là, puisque ses trois autres filles ont été placées.

"Non seulement il m’ont punie moi mais en plus ils ont fait du mal aussi à mes enfants", s’indigne-t-elle, parlant de ses "nouveaux combats" : "retrouver une maison pour pouvoir récupérer [ses] filles".