Une hausse historique de la mortalité sur les routes en 2014

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avec AFP , modifié à
Entre 120 et 140 morts de plus ont été comptabilisés en 2014 par rapport à 2013. Il s'agit de la première hausse annuelle depuis 2001.

Bernard Cazeneuve va annoncer lundi une augmentation du nombre des morts sur les routes françaises en 2014. Il s'agit de la première année de hausse depuis douze ans. Le ministre de l'Intérieur va s'adresser au bureau du Conseil National de la Sécurité Routière et présenter une nouvelle série de mesures. Il doit leur annoncer qu'entre 120 et 140 morts de plus ont été comptabilisés en 2014 par rapport à 2013, selon trois sources concordantes proches de la sécurité routière.

403 vies "épargnées" en 2013. Il s'agit de la première hausse annuelle depuis 2001.  Le nombre de morts sur les routes avait reculé de 10,5% en 2013 atteignant un nouveau record à la baisse depuis 1948, l'année des premières statistiques. Il y avait eu 3.268 tués en 2013 soit 403 vies épargnées en un an. Le gouvernement avait affiché l'an dernier un objectif de diminuer à 2.000 le nombre de morts par an sur les routes en 2020.

A quelques rares exceptions, comme l'année 2001, le nombre de morts sur les routes est en baisse constante depuis 1973. Cette année-là, les autorités avaient recensé plus de 18.000 morts en France. La mortalité a ainsi été divisée par cinq en un peu plus de quarante ans en France. 

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Une remontée "inacceptable" car "évitable". "Le ministre va nous annoncer une remontée de la mortalité après 12 ans de baisse. Cette remontée est d'autant plus inacceptable qu'elle était évitable", a réagi Chantal Perrichon, la présidente de la Ligue contre la violence routière. "Cette remontée est la responsabilité de la puissance publique qui n'a annoncé aucune nouvelle mesure depuis mars 2013", et la mise en place de radars de la troisième génération dans les voitures banalisées, selon elle.  Pour réduire la mortalité sur les routes, la Ligue contre la violence routière demande la mise en place rapide d'une loi interdisant les avertisseurs de radar, le passage de 90 à 80 km/h de la limitation de la vitesse sur le réseau secondaire français ou l'interdiction de toute pratique de téléphone au volant, y compris le recours au bluetooth.

Pour Pierre Chasseray, de l'association 40 millions d'automobilistes, cette hausse doit cependant être relativisée : "en termes de morts sur les routes, l'année 2014 est la deuxième meilleure année depuis que les statistiques existent", a-t-il affirmé.

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Une mesure concernant l'alcoolémie, pas de baisse de la vitesse. Pour enrayer cette hausse de la mortalité, le ministre doit présenter lundi une nouvelle série de mesures. L'une d'elles concerne l'alcoolémie au volant, d'après plusieurs sources proches concordantes. Le ministre a d'ores et déjà répété qu'une baisse générale de la limitation de vitesse de 90 km/h à 80 km/h sur les routes secondaires bidirectionnelles, recommandée par le Conseil national de la sécurité routière (CNSR), était exclue.  Cette limitation ne sera expérimentée que sur quelques tronçons.

Après un an d'entrée en vigueur, la mairie de Paris et la préfecture de police ont tiré lundi un "bilan très positif" de la réduction de 80 à 70 km/h de la vitesse maximale sur le périphérique, avec une baisse de 15% du nombre d'accidents constatés, et une hausse de la vitesse moyenne.