Un squat de migrants évacué à Rennes

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avec AFP , modifié à
Environ 250 personnes occupaient une ancienne maison de retraite en Ile-et-Vilaine.

Les forces de l'ordre ont commencé mardi peu après 06 heures l'évacuation d'un squat dans une ancienne maison de retraite à Pacé, près de Rennes. Le bâtiment avait été "réquisitionné" par l'association Droit au logement (DAL) et 250 demandeurs d'asile s'y étaient installés depuis le 4 mai. Vers 04 heures les gendarmes ont bloqué les accès du site et à 06 heures des renforts sont arrivés sur place afin de procéder à l'expulsion. L'opération a commencé dans le calme tandis que plusieurs dizaines de militants du Dal et de RESF (Réseau éducation sans frontières) étaient regroupés devant le bâtiment.

Selon Yannick Cottin du DAL 35, les migrants, après leur évacuation des lieux, "vont être convoqués par la préfecture qui leur donnera leur destination".  La préfecture d'Ille-et-Vilaine a indiqué lundi qu'environ 165 personnes ont été recensées sur place. Il sera donné aux migrants évacués un ticket de bus pour rejoindre la préfecture où ils seront orientés vers l'un des 200 logements recensés mais il n'y aura "aucune mise à la rue", assure la préfecture. Sur les quelque 200 à 250 migrants qui vivaient sur place selon les associations, il y avait 70 à 80 enfants, de quinze nationalités différentes, majoritairement des Mongols, des Arméniens et des Géorgiens.

L'ancienne maison de retraite de 2.300 m2 est fermée depuis septembre 2011 et fait l'objet d'un projet de reconversion, notamment en Centre d'accueil de demandeurs d'asile (Cada) par la SA HLM les Foyers, propriétaire des lieux, qui avait déposé un recours en expulsion devant le tribunal d'instance de Rennes. Fin juillet le tribunal de grande instance de Rennes avait accordé un délai de 4 mois aux demandeurs d'asile, soit jusqu'au 15 novembre. Le 16 novembre la société a fait constater par huissier l'occupation des lieux et demandé le concours des forces de l'ordre. Depuis plusieurs migrants avaient fait la démarche d'eux-même de quitter les lieux sans attendre l'intervention des gendarmes.