Un procès tronqué pour le saccage du train Nice-Lyon

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Un seul des membres présumés de la bande qui avait semé la terreur dans un train Nice-Lyon lors de la nuit du Nouvel An en 2006 s’est présenté lundi devant le tribunal de Draguignan. En son absence, celui qui est considéré comme le meneur a, malgré tout, été condamné à 18 mois de prison ferme.

Montés en gare des Arcs dans le Var, ils avaient insulté, violenté, rançonné et menacé de représailles les quelque 600 passagers d’un train Nice-Lyon lors de la nuit du Nouvel An 2006. Trois ans plus tard, un seul des 9 membres présumés de la bande poursuivie dans cette affaire s’est présenté lundi devant le tribunal correctionnel de Draguignan pour un procès tronqué.

"Ce dossier parti sur les chapeaux de roue est en train d'accoucher d'une souris", a déploré à l'audience le procureur de la République. Face aux juges, le seul prévenu présent, un aide-maçon de 24 ans, s’est contenté de répondre qu’il ne se souvenait pas de cette nuit de terreur décrite à l’époque dans les journaux comme celle du "train de l'enfer". Par peur des représailles selon leurs avocats, les victimes n’avaient pas, elles non plus, fait le déplacement. Lors de l’équipée sauvage dans le train, certaines avaient été menacées de viol.

Au final, le tribunal de Draguignan a condamné le seul prévenu présent à six mois de prison avec sursis, mise à l'épreuve et interdiction de prendre le train avec la SNCF pendant deux ans pour "menace réitérée de crime contre les personnes". Celui qui était considéré par les enquêteurs comme le meneur de la bande a écopé pour sa part de 18 mois de prison ferme pour "menace réitérée de crime contre les personnes" et de "violence dans un moyen de transport collectif de voyageurs, sans incapacité". Comme il était absent à ce procès, un mandat d’arrêt a été délivré contre lui.