Un portique écotaxe vendu aux enchères

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avec AFP

Les Bonnets rouges ont mis en vente des morceaux de portique écotaxe, "un symbole qu'il fallait abattre", samedi en début de soirée à Carhaix, où ils ont mobilisé dans l'après-midi entre 17.000 et 40.000 personnes. Les pièces, des morceaux d'acier, certains encore avec leurs capteurs, appartenaient au portique abattu lors d'une manifestation contre ce dispositif pour poids lourds le 2 août a Guiclan (Finistère). Il s'agissait du premier rassemblement d'ampleur breton contre un portique écotaxe.

"C'est un symbole", s'est réjoui Dominique Kervestin, un artisan breton, en repartant avec une des pièces. "C'est pour nous une victoire sur l'écotaxe et le travail en Bretagne", a-t-il assuré, précisant avoir payé son "trophée" 40 euros. "C'est 40 euros que je ne donnerai pas a François Hollande", a-t-il dit. Une soixantaine de pièces sont parties entre 50 et 20 euros pour une recette totale de plus de 800 euros, selon les organisateurs.

"Un coup de vent extraordinaire a fait tomber le portique", a ironisé Olivier Le Bras, du collectif "Vivre, décider et travailler au pays", à l'origine du mouvement des Bonnets rouges. "C'était un symbole qu'il fallait abattre!", a-t-il lancé depuis la scène en annonçant la vente aux enchères, alors que la nuit tombait sur la vaste prairie de Kerampuilh, aux portes de Carhaix, où se sont rassemblées dans l'après-midi entre 17.000 et 40.000 personnes pour l'emploi et la Bretagne.