Un gendarme blessé par balle en Nouvelle-Calédonie

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le conflit se durcit en Nouvelle-Calédonie, où un gendarme a été blessé par balle. Olivier Besancenot soutient les syndicalistes.

Un militaire de l’escadron de gendarmerie de Blois a été touché à la cuissepar une balle de 7,5 mm, mercredi, près de Nouméa, alors qu’il tentait, en compagnie d’autres gendarmes, de libérer une voie sur la commune de Monte-Dore. Cette balle chemisée est utilisée dans des armes du type "carabine de grande chasse", très répandue en Nouvelle-Calédonie, a précisé la direction générale de la gendarmerie nationale à Paris, qui ajoute qu'à la distance tirée, elle aurait pu être mortelle. Le militaire a été hospitalisé et opéré.

C’est la première fois que les forces de l’ordre essuient des coups de feu depuis que les affrontements avec des militants du syndicat indépendantiste USTKE ((Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités), ont commencé, il y a une semaine, en Nouvelle-Calédonie. Lors d'une deuxième altercation au même endroit, où se sont rassemblés environ 200 manifestants, un autre gendarme a été blessé au visage par une bille en acier et deux véhicules de gendarmerie ont été la cible de tirs.

Deux escadrons mobile, forts chacun de 85 hommes, vont être dépêchés en renfort d'ici la fin de la semaine pour soutenir les trois escadrons déjà présents sur le territoire du Pacifique Sud, a annoncé un porte-parole de la gendarmerie.

Le syndicat indépendantiste de l'USTKE (Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités), deuxième syndicat du territoire austral, a lancé depuis une semaine un appel à la grève générale pour protester contre l'emprisonnement de son président, Gérard Jodar, et l'enlisement d'un conflit en cours depuis mars à la compagnie Aircal.

Il a obtenu le soutien d'Olivier Besancenot qui a accusé mercredi le gouvernement de jeter "de l'huile sur le feu". "On n'imagine pas une seule seconde en France un François Chérèque ou un Bernard Thibault en prison sans qu'il y ait tout de suite des dizaines de milliers de personnes dans la rue," a déclaré le dirigeant du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Olivier Besancenot a estimé qu'il était "grand temps que l'Etat français lâche la grappe aux syndicalistes de l'USTKE en cessant toutes les poursuites judiciaires et lâche la grappe aussi au peuple kanak, qui a arraché de haute lutte le droit à l'autodétermination."