Un autre convoyeur en fuite depuis 23 ans

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Comme Tony Musulin, le convoyeur de fonds Jean-François Aubrun s'était volatilisé en décembre 1986, avec 686.000 euros.

Le convoyeur en fuite Tony Musulin n’est pas le premier dans son genre. Le 22 décembre 1986, Jean-François Aubrun avait aussi disparu dans la nature avec son fourgon rempli de billets et de chèques de banque. Valeur du butin : 4,5 millions de francs, soit l'équivalent de 686.000 euros.

Tout comme Tony Musulin, ce jeune homme âgé de 28 ans à l’époque, avait minutieusement préparé sa fuite. Le 21 décembre 1986, Jean-François Aubrun, employé de la société de surveillance de l’Ouest à Orléans, effectue une tournée traditionnelle avec deux collègues. L’équipage est chargé de récupérer les fonds de plusieurs grandes surfaces. La récolte est particulièrement fructueuse, près de 690.000 euros donc, puisqu’en ce dernier dimanche avant Noël, de nombreux commerces sont ouverts.

La collecte effectuée, le jeune convoyeur de fonds convainc ses deux collègues qu’il n’a pas besoin d’eux pour rentrer au dépôt. Ce n’est donc que le lendemain que le vol du fourgon et la disparition de Jean-François Aubrun sont découverts.

Les enquêteurs apprennent alors que le convoyeur a bien préparé son coup : il a fait une demande pour obtenir un visa américain et a ouvert un compte en suisse. Jean-François Aubrun a cependant laissé à son domicile la totalité des chèques.

Vingt-trois ans plus tard, "le mystère Jean-François Aubrun" reste total. Seuls signes de vie : un bouquet de fleurs envoyé à sa femme, dont il est aujourd’hui séparé, une semaine après les faits, et quelques coups de fil à leur fils.

Aux dernières nouvelles, "Jean-François Aubrun aurait refait sa vie aux Etats-Unis", a confié son ex-épouse au journal Ouest-France dimanche.