Toulouse : les motards incités à verbaliser

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Par le chef du service de l’ordre public et de la sécurité routière (SOPSR).

La formation des motocyclistes urbains (FMU) du commissariat central de Toulouse a reçu deux lettres du chef du service de l’ordre public et de la sécurité routière (SOPSR) les priant de verbaliser davantage, rapporte le quotidien La Dépêche.

Dans le courrier, le chef du service précise que les résultats des équipes de la FMU sont bien inférieurs aux objectifs fixés avant de rappeler que "24 interpellations par mois et 600 timbres amendes par mois [constituent] des minimums."

Le syndicat Unsa, qui a eu vent de l’affaire, dénonce, "une politique des quotas qui ne doit en aucun lieu exister. (…) La sécurité n'est pas un commerce et qu'il ne faut pas faire du quantitatif sur le dos du citoyen."

Une vengeance ? Les motards auraient levé le pied sur les amendes pour se venger d’une réforme récente de la direction "visant à modifier les heures de travail, notamment le samedi, pour couvrir davantage d’amplitude horaire", précise le journal.

Selon le syndicat Alliance, "l'administration a payé le prix d'une réforme aux forceps." Mais la direction, quant à elle voit les choses autrement : "l'objectif n'est pas de faire du chiffre mais bien de lutter contre l'insécurité routière et de sauver des vies", a précisé le patron du SOPSR.