Tibéhirine : Millon et Charette entendus

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avec AFP

Les anciens ministres de la Défense, Charles Millon et des Affaires étrangères, Hervé de Charette ont été entendus récemment par le juge chargé de l'enquête sur l'assassinat des moines de Tibéhirine en Algérie, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier. Entendu en janvier, Charles Millon, ministre de la Défense dans le gouvernement d'Alain Juppé en 1996, au moment du massacre des sept moines français, a affirmé au juge Marc Trévidic, n'être "au courant de rien", selon cette source confirmant une information du Parisien.

"J'ai complètement ignoré le dossier ... Nous n'avons jamais eu de suivi particulier de ce dossier avant l'enlèvement des moines, ni pendant, ni après", a déclaré Charles Millon, selon le procès verbal d'audition cité par le journal. L'enquête sur le massacre des moines de Tibéhirine, qui a privilégié dans un premier temps la piste des GIA (groupe islamique armé) ayant revendiqué l'enlèvement des moines, a été relancée en 2009 avec le témoignage d'un ancien attaché militaire français, le général François Buchwalter, évoquant une "bavure" de l'armée algérienne.

L'ex-officier avait assuré au juge en avoir informé les autorités françaises dont l'ambassadeur et le chef d'état-major des armées. "Je ne connais pas le général Buchwalter (...) S'il a fait un rapport, il n'est jamais remonté jusqu'à moi. (...) On ne m'a jamais parlé d'une +bavure+ de l'armée algérienne", avait répliqué Charles Millon dans la presse.